Le 7 juin 2025, les services vétérinaires découvrent un abattage clandestin de bœufs à Olembé, un quartier de Yaoundé. Une association est surprise en train d’abattre près d’une centaine des bovins sans autorisation.
Selon l’enquête, une association serait à l’origine de cette opération d’abattage. En effet, les habitants du quartier Olembé, dans le 1er arrondissement de Yaoundé, ont donné l’alerte après avoir remarqué des mouvements suspects dans la zone. Par la suite, une descente musclée s’organise et une équipe se rend sur les lieux. Sur place, le spectacle est surprenant. Au total, 43 bœufs sont déjà abattus et les 52 autres sont encore vivants mais blessés.
Selon l’enquête, ladite association voulait offrir de la viande pour la fête de la Tabaski célébrée le 06 juin dernier. Malheureusement, celle-ci n’a pas respecté les conditions d’hygiène jugées déplorables. Selon les autorités descendues sur les lieux, certaines carcasses pourrissaient déjà au soleil. D’ailleurs, les images circulant sur les réseaux sociaux font frémir. On y voit nettement deux lots distincts. D’un côté, des carcasses encore présentables. De l’autre, des chairs verdâtres en décomposition avancée. Une situation qui présente un réel danger pour la santé publique.
Un protocole strict encadre tout abattage
Face à cette situation, les autorités réagissent vite. La Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa) transporte toutes les carcasses. Elles sont détruites dans des zones sécurisées car l’objectif étant d’éviter l’infiltration dans les circuits commerciaux et d’empêcher cette viande d’arriver sur les différents marchés. Toutefois, une enquête est ouverte pour identifier tous les responsables et les services vétérinaires promettent des sanctions. En attendant, ils appellent la population à rester vigilante.
Rappelons qu’un protocole strict encadre tout abattage de bœufs au Cameroun. En effet, plusieurs étapes doivent être respectées scrupuleusement. Ces contrôles garantissent la qualité de la viande commercialisée. Au final, la Sodepa délivre une autorisation officielle en signant un procès-verbal de conformité.