Les présidents de ces deux chapelles politiques de l’opposition disent se tenir solidaires des citoyens qui exercent pacifiquement leurs droits.
L’arrestation de l’influenceur TikTok populaire, Junior Ngombé préoccupe l’opposition camerounaise. Dans sa déclaration, Joshua Osih , président du Sdf exige sa libération et se dit très préoccupé par l’arrestation signalée de cet influenceur TikTok qui a utilisé sa voix pour plaider en faveur d’un changement pacifique au Cameroun.
« Je tiens à préciser que le Sdf prend extrêmement au sérieux toute violation de la liberté d’expression. Nous sommes déterminés à enquêter en détail sur les circonstances entourant l’arrestation de M. Ngombé et appelons le gouvernement à fournir une explication transparente sur les raisons de sa détention », interpelle le remplaçant du chairman Ni John Fru Ndi de regretté mémoire. Lui qui pense que « le droit à la liberté d’expression et la capacité des jeunes à s’engager dans un discours politique en ligne sont fondamentaux pour une démocratie saine ».
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Si les allégations s’avèrent vraies, qu’il a été arrêté simplement à cause de ses opinions politiques, le Sdf promet utiliser « tous les moyens à notre disposition pour condamner cette répression flagrante de la dissidence et exiger la libération immédiate de M. Ngombé ».
Le mouvement pour la renaissance du Cameroun dit également se tenir solidaire des citoyens qui exercent pacifiquement leurs droits constitutionnels. Maurice Kamto, le président du Mrc exige du président Paul Biya la libération de Junior Ngombe dit « Junior G32 », interpellé par des éléments des forces de sécurité le mardi 24 juillet 2024 à Douala.
« Ce jeune citoyen républicain s’est distingué par son engagement pour le changement par les urnes et dans la paix, qui passe par des inscriptions massives de tous les jeunes âgés de 20 ans et plus sur les listes électorales d’Elecam. Par son propos pédagogique et persuasif, Junior G32 a sans doute fini par irriter ceux qui, au sein de l’appareil de l’État, ont ourdi et assument avec arrogance un complot contre la liberté et la démocratie au Cameroun », analyse Maurice Kamto.
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Qui appelle solennellement au Président de la République, afin qu’il ordonne la libération immédiate de ce jeune compatriote qui par ses actions citoyennes, responsables et pacifiques incarne la jeunesse consciente et porteuse d’espoir ; celle qui, loin de la distraction et des histoires d’alcôve, questionne son avenir et celui de notre nation.
« Monsieur le Président de la République, il y a urgence à arrêter cette dérive rampante qui n’annonce rien de bon pour notre pays à la veille d’une élection présidentielle cruciale. C’est le lieu de demander également que soient interpelés et jugés les auteurs de ces actes dignes des pires États de non droit, qui utilisent l’appareil de l’État pour terroriser les populations pour des ambitions politiques qu’ils n’ont le courage d’assumer ni dans leur parti politique ni devant les Camerounais », suggère le président national du Mrc à son homologue du Rdpc.
Relevons que le rapt de Junior Ngombe intervient après celui d’un autre compatriote, Steeve Akam dit « Ramon Cotta », extradé , selon le Mrc, dans des conditions illégales et inhumaines du Gabon. Aucune étiquette pour cette publication.