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Présidentielle au Sénégal: l’UE recommande d’inclure davantage les jeunes et les femmes

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L’Union européenne a recommandé jeudi au Sénégal d’agir pour une participation plus forte des jeunes et des femmes aux élections, en présentant un rapport d’observation de la présidentielle du 24 mars, dans des circonstances exceptionnelles.

Malin Björk, cheffe des observateurs de l’UE déployés pour le vote, a rappelé lors d’une conférence de à Dakar que l’élection avait donné lieu à une « crise majeure ». Mais elle a affirmé que le Sénégal l’avait surmontée grâce à « l’attachement des Sénégalais à l’Etat de droit et à la résilience des institutions ».

Point d’orgue de trois années d’une confrontation meurtrière, la présidentielle a été précédée de plusieurs semaines de tensions et de soubresauts après l’annonce de son report par le sortant Macky Sall.

Finalement organisée un mois après l’échéance prévue, elle a vu la victoire éclatante au premier tour de l’antisystème Bassirou Diomaye Faye, qui était encore en prison dix jours plus tôt.

Deux Premières dames au palais présidentiel sénégalais

 

A lire: Situation inédite au Sénégal, deux Premières dames au palais présidentiel

 

 

« Le scrutin a été bien organisé et s’est déroulé dans le calme. Les électeurs ont pu effectuer leur choix librement entre les 19 candidats dans une ambiance paisible et ordonnée », a dit la responsable.

La mission d’observation a formulé 22 recommandations.

Des audits passés ont montré que 50% des jeunes de 18 à 30 ans et environ 25 % de la population adulte n’étaient pas inscrits sur les listes électorales, une tendance confirmée en 2024, dit le rapport.

La mission préconise pour y remédier que les détenteurs de la carte d’identité nationale soient inscrits automatiquement au fichier électoral.

Avec seulement une candidate sur 19 concurrents, « l’élection présidentielle demeure un plafond de verre », dit la mission. Malgré l’existence d’une loi sur la parité, les femmes sont sous-représentées dans les organes dirigeants, observe le rapport.

La mission prône une application systématique de la parité dans les exécutifs locaux pour « faire éclore davantage de vocations présidentielles ».

Le rapport propose de se pencher sur le système des parrainages nécessaires pour être candidat, qui a suscité de vives controverses. Il recommande d’adopter un cadre juridique de financement des partis et de la campagne, et d’abroger ou d’amender les dispositions du code pénal qui sanctionnent la diffusion de « fausses nouvelles ».

Ces dispositions ont été utilisées maintes fois avant l’élection contre des journalistes, des opposants ou des activistes, y compris pour les arrêter.

Source: Agence -Presse Aucune étiquette pour cette publication.

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