Le gouvernement veut ainsi extraire le bon grain de l’ivraie mais pour combien de temps la mesure va-t-elle perdurer ?
En décidant de la fermeture de plus de 171 écoles secondaires sur le triangle national, le gouvernement va ainsi en guerre contre les écoles clandestines qui naissent comme des champignons sous la barbe et le nez des autorités compétentes. Elles qui sont accusées par le gouvernement de détenir des faux actes de création, qui n’ont pas d’arrêtés d’ouverture, ainsi qu’un environnement inapproprié pour l’activité scolaire. Des raisons et bien d’autres encore qui ont été évoquées par le Minesec.
Une interdiction qui, comme tous les ans, survient moins de deux mois avant la rentrée scolaire 2024-2025. Cet arrêté du ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga qui exclut plus de 171 établissements scolaires secondaires sur le territoire national fait ainsi suite au rapport de la Brigade nationale de contrôle des établissements privés d’enseignement secondaire. Au total, 10 établissements ont été fermés dans la région de l’Adamaoua, 46 dans le Centre, 5 à l’Est et 67 dans le littoral. A y regarder de près, il ressort que « la région de l’Extrême-Nord est la moins touchée avec seulement 1 établissement fermé. Les régions du Nord, du Nord-Ouest et du Sud ont respectivement fermé 5, 7 et 6 établissements tandis 12 écoles ont été fermés dans chacune des régions de l’Ouest et le Sud-Ouest ».
A lire : Pénétrante Est de Douala :la construction des voies de contournement après les pluies
Parmi les motifs avancés pour la fermeture de plus de 171 d’écoles secondaires, figurent l’usage de faux actes de création, de défaut d’arrêté de création et d’ouverture, un environnement inadapté à l’activité scolaire, ou encore le défaut d’acte d’extension pour les sections francophone, anglophone ou bilingue. Selon Gérard Essama Ngono, chef de la brigade nationale de contrôle des établissements privés. « Sur l’étendue du territoire, certaines personnes, promotrices ou se prévalent telles, font fonctionner des établissements scolaires en marge des dispositions légales et réglementaires ; cet état de choses entache le système éducatif camerounais et n’est pas à encourager ».
A lire : Hôpital Laquintinie : Où est passée la dépouille Bébé Hugo Paul ?
L’année dernière, pas moins de 135 établissements clandestins avaient été fermés sur l’ensemble du triangle national. Même les écoles primaires ne sont pas épargnées par cette décision gouvernementale qui, il faut le dire, est prise dans un contexte marqué par un taux effroyable aux examens officiels. Le taux de réussite au baccalauréat passant de 75,73 % en 2023 à 37,26 % en 2024. Comme nous le soulignions déjà plus haut, le gouvernement est coutumier de ce genre de mesures. L’on a souvenance que l’année dernière près de 326 établissements scolaires privés pour l’année scolaire 2022-2023 étaient dans la liste noire du gouvernement. Qui les accusait de violer les formalités légales de création et d’ouverture ou de dysfonctionnement. Aucune étiquette pour cette publication.