En témoigne l’extrait du plumitif de l’audience civile et commerciale du jeudi 5 septembre 2024 signé par les bons soins du greffier en chef de la Cour d’appel de l’Extrême Nord.
Selon ce document dont nous avons obtenu copie, le tribunal déclare « recevable » l’action de Robert Kona, cofondateur et ancien président national du Pcrn qui avait demandé au Tribunal de première instance de Kaelé d’annuler le congrès du 11 mai 2019 ainsi que ses résolutions.
Cette juridiction a aussi déclaré ce dernier « mal fondé en sa demande, l’en déboute et le condamne aux dépens distraits à Me René Roger Bebe, avocat » (de Cabral Libii). Une décision qui fait les affaires du député de la nation qui sans plus attendre a rendu gloire à Dieu pour cette victoire, non sans exprimer sa reconnaissance à la justice pour avoir dit le droit. « Nous remercions la justice camerounaise qui s’évertue à maintenir la République debout (…) Le droit est dit, la vérité est rétablie, ce 5 septembre 2024 à Kaélé », a réagi Cabral Libii sur sa page Facebook.
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La gratitude du président national du Pcrn va aussi à l’endroit de Me René Roger Bebe «pour sa compétence et ses sacrifices ». Il y a quelques mois, le tribunal de Maroua a rendu une décision à l’encontre de Robert Kona dans une procédure de référé d’heure en heure. Selon le juge de référé, Robert Kona n’a pas qualité pour convoquer le congrès du Pcrn. Et donc, n’est pas le président du parti. Mais, contre toute attente, le concerné voulait à tout prix reprendre la tête du parti pour amener ses militants à soutenir le Rdpc du président Paul Biya.
Il a d’ailleurs tenu ledit congrès les 25 et 26 mai 2024 dans le chef-lieu de la région de l’Extrême Nord, au mépris de la décision du juge. En attendant une éventuelle suite devant la Cour d’appel, le feuilleton prend fin. Interrogé par nos soins de retour du Sénégal en avril dernier, Cabral Libii n’avait pas pris de gants pour dénoncer ce qui a tout l’air d’une chasse à l’homme contre sa personne.
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« Ma candidature à l’élection présidentielle de 2025 ne dépend ni d’une guerre de leadership, ni d’un quelconque arbitrage du Minat. L’affaire a été portée à la justice. A ma connaissance, le Minat n’est ni un tribunal, ni un juge. Son attitude dans cette affaire se résume juste à une ridicule manœuvre de déstabilisation du Pcrn consistant à manipuler sans la moindre pudeur et en toute illégalité l’ex président en proie à l’âge et aux difficultés sociales », avait-il confié.
Avant de dévoiler les manœuvres dolosives de son bourreau. «Atanga Nji abuse de la faiblesse d’un vieil homme pour espérer m’empêcher d’être candidat contre son système foireux en 2025. Cette intention a été par ailleurs avouée à la presse par l’ex président. Les petites bassesses du Minat mourront de leur propre médiocrité. Et sa petite volonté de me nuire, si elle peut en effet compter dans son ministère, où il exerce illégalement son autorité devant le silence complice de sa hiérarchie qui espère se débarrasser de moi dans la course présidentielle grâce l’acharnement inédit dont je fais l’objet, elle va très vite être mise en échec par la volonté du peuple », avait-il conclut. Aucune étiquette pour cette publication.