Trois policiers ont été tués dans une attaque des séparatistes dans la nuit de samedi à dimanche, à Buea dans la région du Sud-Ouest.
Des sources, l’attaque a eu lieu dans un poste de police près du nouveau marché central de Buea. Selon les informations sur place, les policiers ont été assaillis par des hommes armés, alors qu’ils étaient en service dans la nuit. Leurs armes ont été emportées par les séparatistes qui ont fondu dans la nature, selon les mêmes sources.
Cette attaque survient deux jours après deux attaques séparatistes qui ont fait un mort et un blessé grave à Bamenda, dans la région du Nord–Ouest. Les violences se multiplient dans ces deux régions anglophones du Cameroun, en proie à une crise socio-politique et sécuritaire depuis octobre 2016.
Il y a quelque temps, au moins deux policiers avaient été tués au cours d’affrontements à Buea. Après l’assassinat d’un commissaire de police à Kumba, des séparatistes avaient ouvert le feu sur les forces de sécurité à Buea, dans la capitale du Sud-Ouest du Cameroun, causant la mort d’au moins deux policiers. La situation était restée tendue dans cette zone anglophone.
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Pour la première fois depuis le début de la crise anglophone, en 2016, ces affrontements avaient eu lieu dans la ville de Buea où plusieurs hommes armés avaient ouvert le feu sur les forces de sécurité et de défense qui ont riposté, au cours de heurts qui avaient duré plusieurs heures, contraignant la majeure partie des habitants à rester cloîtrés chez eux. « Deux policiers ont été tués dans la zone sud de la ville par des terroristes », déclarait le responsable de Buea en affirmant qu’un autre policier « a été enlevé, on est sans nouvelle de lui ».
De son côté, une source hospitalière évoquait cinq policiers et un civil tué, ainsi que trois civils blessés. La situation restait tendue à Buea où des tirs avaient de nouveau été entendus dans la matinée. La veille de cet accrochage, un commissaire de police avait été « froidement abattu » près de chez lui à Kumba, localité située entre Buea et Mamfe, avait auparavant annoncé à l’AFP une source sécuritaire de la région du Sud-Ouest.
Depuis le début de la crise anglophone, qui s’est intensifiée en 2017, les séparatistes, éparpillés en divers groupes, s’attaquent aux forces de l’ordre et de sécurité, mais aussi aux symboles de l’administration comme les écoles, qu’ils incendient. Ils procèdent également à des enlèvements de policiers, de fonctionnaires et d’hommes d’affaires, parfois étrangers.