OpenAI a dévoilé mardi une nouvelle application mobile, baptisée Sora, sur laquelle les utilisateurs génèrent des vidéos grâce à l’intelligence artificielle (IA), une plateforme présentée comme un réseau social.
Elle n’est pour l’instant accessible qu’à un nombre restreint d’utilisateurs aux États-Unis et au Canada, et s’appuie sur le dernier modèle vidéo d’IA générative d’OpenAI, Sora 2, successeur de Sora, sorti en février 2024 et dont le nom générique a été repris pour cette appli.
Sora arrive moins d’une semaine après Meta Vibes, un nouveau fil disponible sur l’appli Meta AI destiné à partager des vidéos IA.
Mi-septembre, YouTube a lancé de nouveaux outils de génération vidéo par IA. En parallèle, les contenus IA se multiplient sur TikTok. Cette tendance confirme l’essor rapide de la création assistée par intelligence artificielle.
Chaque utilisateur de Sora crée un profil, comme sur les réseaux sociaux. L’interface rappelle Twitter ou Threads. Elle affiche le nombre d’abonnés, les « likes » et un nom de compte précédé d’un @. Cette présentation facilite l’identification et renforce l’aspect communautaire de l’application.
Dans une vidéo de démonstration, Thomas Dimson, ingénieur chez OpenAI, présente l’interface de Sora. Selon lui, elle ressemble à celle des réseaux sociaux. Cette familiarité facilite la prise en main et rend l’expérience plus intuitive pour les utilisateurs.
Mais à la différence de TikTok ou YouTube, « tout le contenu qui s’y trouvera aura été généré par IA ». « Ce n’est pas posté par des +bots+ (faux comptes automatisés). C’est mis en ligne par des humains, mais c’est entièrement créé par IA. »
« Cela donne une impression intéressante », a-t-il décrit, « différente de tout ce que j’ai pu utiliser jusqu’ici. Cela ressemble à un nouveau média. »
– Une démonstration bluffante de Sora –
Lors de la démonstration, Rohan Sahai, ingénieur chez OpenAI, montre la puissance de l’application. Il crée une vidéo très réaliste où il dispute un match sur le court central de l’US Open. Ensuite, il apparaît en conférence de presse, célébrant une victoire fictive. Cette séquence illustre les capacités bluffantes de Sora en matière de génération vidéo.
L’idée générale est de produire des vidéos IA, mais aussi d’interagir avec les contenus postés par ses relations.
L’application propose une option appelée Cameo. Avec l’autorisation de l’utilisateur, elle insère une personne dans une vidéo. Il suffit d’en faire la demande en langage courant. Cette fonctionnalité rend l’expérience plus intuitive et personnalisée.
« Beaucoup de réseaux sociaux tendent à s’éloigner des connexions entre amis et membres d’une famille », a fait valoir Thomas Dimson. « Nous pensons que Sora peut se concentrer là-dessus, parce que c’est vraiment facile de créer. »
À l’ère des « deepfakes » et de la désinformation en ligne, beaucoup s’inquiètent de la prolifération des vidéos IA.
Sur ce point, Rohan Sahai précise que Sora utilise des modèles conçus pour rendre la création de contenu nocif très difficile. Par ailleurs, il revendique une approche conservatrice en matière de modération, afin de limiter les risques.
OpenAI n’a pas donné de date d’ouverture de l’application à l’ensemble des internautes.
Source : Agence France-Presse
















