Une campagne est lancée par le ministère des affaires sociales pour sensibiliser les populations par rapport à la traite et trafic des personnes, une pratique qui a pris de l’ampleur au pays de Paul Biya.
Pauline Irène Nguené, ministre des Affaires sociales a procédé au de dévoilement des affiches conçues uniquement pour la sensibilisation contre la traite et le trafic des individus au Cameroun. La grande cérémonie s’est déroulée le 16 juillet 2024 à l’aéroport international de Douala.
Au tour de la ministre, on a entendu dire que c’est une qui entre dans « le cadre d’une campagne nationale plus large, déjà amorcée avec la présentation d’affiches permanentes à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen ».
C’est une campagne qui vise aussi spécifiquement à mettre « fin à la traite et au trafic des êtres humains en procédant par la sensibilisant de cet aspect des crimes qui privent naturellement les personnes de leurs droits fondamentaux », clarification faite.
Dans ses mots, Madame la ministre des Affaires sociales a soulevé l’engagement du gouvernement dans le combat contre ces phénomènes sociaux qui font des ravages. Pour elle, il y a urgence de protéger les citoyens contre les risques entretenus par la traite et le trafic des personnes qui visent surtout les populations très vulnérables défavorisées.
Pauline Irène Nguené a fait comprendre aux uns et aux autres que : «la question de migration est au centre des préoccupations de la communauté internationale depuis plusieurs années.
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Si des évaluations récentes ont permis de démontrer sans équivoque des milliers de morts dues à l’immigration clandestine ces dernières années, un classement macabre des routes migratoires à risque a montré que la traversée du désert du Sahara était aussi mortelle, sinon plus, que la Méditerranée pour ces candidats malheureux à l’aventure», a-t-elle déclaré en faisant allusion au rapport inquiétant de l’Organisation internationale du Travail de 2023 qui estime à environ 23 milliards de dollars, les profits annuels des trafiquants. Et donc le marché se porte bien.
Selon la ministre, seulement 60 jugements et condamnations ont été rendus en matière de trafic et de traite des personnes à travers le pays entre 2011 et 2021 et 2022, les services compétents du ministère des Affaires sociales ont pris en charge 514 cas de traite des personnes et 190 cas de trafic à travers le Cameroun, dont plus de 30 % ont été rapportés dans la région du Littoral, connue pour accueillir des déplacés internes fuyant la crise dans la région voisine du Sud-Ouest, révèle-t-elle.
Elise Murielle Seh Aucune étiquette pour cette publication.