La ville de Douala a accueilli le vendredi 12 juillet 2024, le premier symposium pour parler de la santé et sécurité au travail en milieu hospitalier. Il s’est agi de parler des enjeux et de se regarder l’avenir.
C’est la salle de conférence de l’Hôpital Laquintinie de Douala qui a abrité la rencontre entre les professionnels de la santé pour parler de leur santé et même de leur sécurité dans leur travail qui consiste à administrer des soins avec des risques que cela comporte.
Il fallait bien le faire, dès lors que les cas sont nombreux et qui font face à l’absence d’une politique nationale pour la promotion de la santé et la sécurité au travail, surtout dans les hôpitaux publics. Dans la panoplie des thèmes à l’ordre du jour, deux thématiques ont attiré notre attention. Il s’agit des risques professionnels à l’hôpital et l’analyse des postes de travail.
Dans l’exposé du Dr Eunice Kamto, il ressort clairement qu’il y a « des risques biologiques liés à l’exposition à des agents biologiques, notamment des virus tels que le virus de l’hépatite, le virus du sida. Il y a des bactéries auxquelles les agents de santé peuvent être exposés, notamment celui responsable de la tuberculose. Il y a d’autres agents infectieux auxquels les travailleurs sont exposés. On a les risques psychosociaux de plus en plus prédominants. Les risques psychosociaux. Les risques liés à l’environnement de travail, les risques physiques, les risques liés à l’ambiance du travail », a-t-elle ressorti, toute chose qui décrit la vie du personnel soignant dans les hôpitaux.
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C’est dire combien le travail n’est pas une simple exécution des tâches, pour reprendre les propos du Dr Ginette Tuayon pour qui « …Tous les praticiens hospitaliers doivent être pris en compte dans le secteur de leur santé et de leur sécurité au travail », a dit la présidente du Réseau des médecins du travail des Hôpitaux (Remeth) qui se pose d’ailleurs mille et une questions :
«Comment un médecin va soigner s’il n’est pas lui-même en santé? Comment est-ce qu’un infirmier va produire des soins s’il lui-même n’est pas en santé? Si un infirmier produit des soins et que, rapidement, il tombe malade parce qu’il n’a pas les conditions requises pour bien produire ces soins, il va arrêter le travail. Et qui va donc soigner la population si les infirmiers ou les médecins sont tous malades?», s’interroge-t-elle en estimant que «… les premiers bénéficiaires de la santé et de la sécurité au travail doivent être les soignants hospitaliers…. Les soignants doivent être en bonne santé», soutient-elle.
Dans les coulisses de la rencontre, l’on apprend qu’un document va être élaboré pour préserver la santé et la sécurité du personnel soignant et sera soumis aux autorités Camerounaises pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs dans les hôpitaux du pays. Aucune étiquette pour cette publication.