Alors que la prochaine présidentielle est prévue en octobre 2025, l’opposition camerounaise peine à parler d’une même voix.
Le cycle électoral de 2025 constituera-t-il un point d’inflexion dans la trajectoire politique actuelle ? Au pouvoir, Paul Biya vieux chef d’État du monde tentera-t-il de rentrer dans l’histoire en passant la main ? L’opposition parlera-t-elle d’une même voix ? Voilà autant de questions qui taraudent l’esprit de certains observateurs électoraux.
Le moins que l’on puisse dire est que l’absence de la scène publique de Paul Biya au cours de l’année dernière. Allait déclencher une bataille de succession au sein du Rdpc. Dans l’opposition et la société civile, l’heure est à l’appel au changement politique au Cameroun.
« L’appel au changement politique au Cameroun va au-delà des ego individuels ou de la popularité des partis. Il s’agit de trouver le bon candidat capable de battre le président sortant. Et de guider la nation vers un avenir meilleur », prescrit Felix Agbor Nkongho.
Jeu électoral très inégal
Le défenseur des droits de l’homme et leader de l’engagement démocratique à conscience. Que : « nous devons mettre de côté nos différences. Et nous unir pour le bien commun de tous les Camerounais. Le changement viendra de notre action collective en nous inscrivant massivement sur les listes électorales. En votant de manière décisive et en préservant l’intégrité du processus électoral. Ensemble, nous pouvons transformer ce pays ».
Dans le système majoritaire à un tour du Cameroun, qui favorise le candidat sortant, l’unité de l’opposition est essentielle. Même si le terrain de jeu électoral reste cependant très inégal et susceptible à l’influence du Rdpc.
A quelques mois de la présidentielle, nombre d’analystes politiques parient. Sur le fait que le cycle électoral actuel pourrait également être différent. Ceci dans la mesure où 30 partis de l’opposition camerounaise. Connue pour être fracturée, ont accepté de se regrouper autour de l’Alliance politique pour le changement (APC) de Maurice Kamto.
Le candidat déclaré s’est lancé dans une campagne visant à étendre les services de santé et d’éducation. Et à réduire les inégalités criantes de la société camerounaise. Lui qui avait officiellement recueilli 14 % des voix lors de l’élection présidentielle contestée de 2018.