Le scrutin présidentiel d’octobre 2025 fait toujours parler de lui. Des noms personnalités qui ne sont plus de ce monde. Des gens décidés entre 2021 et 2024 seraient encore sur le fichier national.
A Election’s Cameroun, les morts seraient-ils plus vivants que les vivants ? Mieux Elecam a-t-il le don de ressusciter les morts ? A six mois de la présidentielle, Elecam, l’organisme chargé de l’organisation, de la gestion. Et de la supervision de l’ensemble des processus électoraux, continue d’essuyer les critiques de l’opposition et de la société civile.
Les dirigeants d’Elecam sont soupçonnés non seulement d’entraver les inscriptions en cours sur les listes électorales, mais de nettoyer les vivants et de garder les morts sur le fichier électoral national.
Toilettage du fichier électoral
Selon toute vraisemblance, des noms comme ceux de Bernard Njonga. Joseph Owona, David Eto’o de regrettée mémoire. Bipoun Woum Joseph… figureraient parmi les électeurs inscrits sur le fichier électoral national. Pourtant lesdites personnalités ont quitté définitivement la scène entre 2021 et 2024.
Et du coup se pose la question de la pertinence du toilettage du fichier électoral national fait jadis par Elecam. Aussi en vient-on à penser qu’Elecam n’a pas véritablement pu bien gérer les questions telles que la radiation. De certains électeurs décédés ou frappés d’incapacité électorale. La correction des erreurs sur les noms, date et lieu de naissance, le traitement des cas de doublons, etc.
Ce qui expliquerait l’ire de Maurice Kamto, le président du Mrc. Qui récemment encore appelait à la démission de tout le directoire de cet organisme. Principalement son directeur général, Erick Essoussé.
Le candidat à la présidentielle qui n’a de cesse de critiquer la gestion de l’organe en charge des élections. Continue de réclamer un audit du fichier électoral avant les scrutins prévus cette année 2025.
Rouage du système Rdpc
Selon Kand Owalski, opposant au régime en place, il faut se défaire de l’illusion qu’Elecam est un organe indépendant. « La conclusion s’impose d’elle-même. Elecam n’est pas une autorité électorale impartiale. C’est un rouage du système Rdpc. Un allié stratégique du régime. À ce titre, il ne possède aucune légitimité pour garantir la transparence du processus électoral », soutient-il.
« Les Camerounais doivent le comprendre. Le respect de leurs choix ne viendra pas d’Elecam. Il dépendra de leur vigilance, de leur mobilisation et de leur détermination. Celui qui attend, les bras croisés, les résultats officiels d’Elecam. Pour connaître la vérité des urnes, fait preuve d’une naïveté dangereuse », avise-t-il.
- 000 citoyens inscrits
Rappelons que 210. 000 citoyens ont été inscrits sur les listes électorales depuis le début de cette année électorale 2025. Les opérations de révision des listes électorales étant effectives depuis le 2 janvier 2025 sur l’ensemble du pays. Selon les chiffres de la Direction générale des élections, la liste électorale nationale définitive compte au 30 décembre 2024, 7.845.622 de Camerounais inscrits. Soit 4.207.957 hommes et 3.637.665 femmes.
