Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) Atanga Nji s’est montré très énervé contre ces partis politiques qui ambitionnent de challenger le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), mieux qui offrent une alternative au régime actuel.
Dans un communiqué signé jeudi 23 mai 2024, le Minat durcit le ton. Comme à son habitude, Paul Atanga Nji sort le muscle et enrage. « Un député aux abois, exclu récemment d’un parti politique, tient régulièrement des propos désobligeants à l’endroit du président de la République Dans sa roublardise et son attitude conspirationniste, le député qui tente désespérément d’arracher un parti politique à son légitime fondateur et grâce auquel il est sorti de l’anonymat, prétend avoir discuté avec des autorités administratives qui ne seraient pas d’accord avec les décisions prises par leur hiérarchie », assène le Minat.
A l’endroit Cabral Libii qui dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux était en colère contre la détermination à peine voilée du Minat de contribuer à la légitimation de Robert Kona pour le contrôle du leadership du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). Ce que n’entend pas de cette oreille Cabral Libih. D’ailleurs, le 21 mai 2023 dernier, le juge de référé du tribunal de première instance de Maroua, a ordonné « la suspension de la tenue du congrès du Pcrn prévue les 26 et 27 mai prochains à Maroua jusqu’à l’issue définitive de la procédure pendante devant le tribunal de première instance de Kaélé sur la nullité du congrès ordinaire de Guidiguis du 11 mai 2019 ».
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A y regarder de près, Cabral Libii n’est pas les tirs à boulets rouges de Paul Atanga Nji. Qui « met en garde les acteurs politiques hantés par les démons de la déstabilisation ».
Désormais tout acteur de l’opposition qui tiendrait des propos désobligeants ou menaçants à l’endroit du régime doit bien se tenir. « Les Camerounais ne se laisseront pas manipuler par des hommes politiques véreux qui souhaitent obtenir par la rue ce qu’ils sont incapables d’obtenir dans les urnes », assène le Minat.
Atanaga Nji qui « tient à rappeler que les leaders des partis politiques s’adressent à leurs militants et sympathisants, tandis que seul le chef de l’Etat qui incarne les Institutions de la République, est habilité à s’adresser au peuple camerounais selon la formule consacrée : « Camerounais, Camerounaises, mes chers compatriotes » rappelle que « l’outrage au président de la République est réprimé par le code pénal et ne saurait être toléré lorsque les excès verbaux visent directement le chef de l’Etat. Il faut que cela cesse avant qu’il ne soit trop tard pour ce député multirécidiviste ».