Un père brisé par l’injustice vient de rejoindre sa petite fille dans l’éternité. Émile Gaston Bissossolo, expert en communication, s’est éteint dans la nuit du 30 juin 2025. Un accident de circulation sur la route d’Efok par Ebebda a brutalement interrompu son combat pour la justice .
Depuis onze longs mois, le jeune homme portait une douleur immense. Sa fille Orphée, âgée de seulement 5 ans, avait été kidnappée, violée et assassinée le 29 août 2024 à Bonapriso. Ce quartier huppé de Douala avait été le théâtre d’un crime d’une barbarie révoltante. Face au silence des autorités judiciaires, Émile Gaston avait refusé de baisser les bras. Il avait créé une plateforme pour porter la voix de sa fille. Une pétition avait été lancée pour exiger vérité et punition. « Nous refusons de croire qu’il est trop tard pour trouver les responsables », déclarait-il avec détermination.
Les assassins d’Orphée courent toujours
« Ce crime dépasse largement la question de justice, c’est une question de dignité humaine, de protection de l’enfance », martelait le père endeuillé. Ses mots résonnaient comme un cri d’alarme. « Penser que le responsable de cet acte est encore en liberté, c’est une torture supplémentaire. Il pourrait recommencer. Nous voulons la vérité. Nous voulons la justice. »
Aujourd’hui, les assassins d’Orphée courent toujours. Le destin tragique a privé cette petite fille de son plus fidèle défenseur. Émile Gaston Bissossolo s’en va sans avoir obtenu la justice qu’il réclamait. Il laisse derrière lui son épouse, les cadets d’Orphée et un combat inachevé. Orphée n’est plus, son père non plus. Emile Gaston Bissossolo emporte avec lui le combat pour sa fille Orphée. Peut-être une fois réunis dans les cieux, Emile Gaston et Orphée porteront désormais ce combat.