Michele Ndoki, l’avocate et femme politique à l’occasion de la célébration de la fête de l’unité du 20 Mai dernier, a exprimé son indignation face à l’attitude du gouvernement, qui selon elle, au lieu de se recueillir pour un jour de deuil national après la mort de plusieurs autorités administratives à l’occasion de cette fête nationale, préfère plutôt s’enjaillé publiquement.
A l’occasion de la fête de l’unité nationale qui s’est célébrée lundi 20 Mai dernier, Michele Ndoki, avocate et femme politique s’est enflammé contre le gouvernement qui célébrait l’unité joyeusement au palais d’Etoudi alors que des personnalités de cette république ont été indignement assassinées par des fractions armées dans le Nord–Ouest . « Il m’a fallu 24 heures pour pouvoir écrire ce message. J’étais engourdie par le choc hier matin quand j’ai vu les images de Mamfe. Le plus rageant, c’est de voir à quelques centaines de kilomètres de cette tragédie, des tenants de l’autorité, des délégataires de notre pouvoir DANSER, célébrer leurs privilèges, venir dire à ceux qui pleurent et enterrent leurs morts, que 41 ans de gestion catastrophique de notre destinée commune, ce n’est pas encore assez. Que ça va continuer, tant que nous laisserons le pouvoir dans leurs mains. Plus de 20 civils brûlés vif de sang-froid dans leurs maisons et nos dirigeants restent silencieux, quand ils n’affichent pas clairement que pour eux ça va, donc ce sang versé, ça ne compte pas ! » s’est -elle indignée sur les réseaux-sociaux.
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Poursuivant elle s’interroge sur cette tragédie qui va grandissant au fil des années, mais qui ne semble pas émouvoir le gouvernement. « Comment en sommes-nous arrivés au point où les gens osent célébrer publiquement un jour qui devrait être un jour de deuil national ? ». Pour l’avocate, il était primordial de décréter un deuil national en mémoire de ces personnes et autorité administrative qui ont perdu leur vie de manière tragique.
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Le maire Ngong Innocent Ankiambom de la ville de Belo, son adjoint et un inspecteur de l’éducation de base ont été tués par un groupe de présumés séparatistes le 20 mai 2024. jour de la fête de l’unité alors qu’ils se rendaient à la place de fête de Belo. C’est ainsi que la célébration de la fête de l’unité a été entachée par le sang de ces trois personnalités, qui ont sauvagement été abattus dans une attaque de combattants séparatistes. Cette boucherie humaine est intervenue alors que ces derniers se rendaient à la tribune municipale de Belo où la commémoration de la fête de l’unité devait avoir lieu. Aucune étiquette pour cette publication.