Des pluies diluviennes ont lourdement frappé la ville de Meiganga, dans la région de l’Adamaoua. Environ 300 personnes touchées et d’importants dégâts matériels.
De nombreuses familles ont perdu leurs maisons. Depuis lors, plusieurs dorment désormais à la belle étoile, exposés à la fraîcheur des nuits. Des témoins rapportent que les averses étaient particulièrement violentes. Par conséquent, deux écoles primaires publiques, celles de Mbalè et Nandèkè, n’ont pas résisté aux intempéries. De plus, Les bâtiments sont fortement endommagés.
Plus loin, le centre de santé public de la ville n’a pas été épargné. En effet, le toit s’est envolé sous la force du vent et de la pluie. L’eau a inondé les salles de soins. « Le toit a été emporté, l’eau a envahi toutes les pièces », déclare Yaya Dahas, responsable du centre.
A cet effet, les autorités locales sont descendues sur les lieux du sinistre. Le maire de Meiganga, Aboubakar Kombo, évoque plusieurs cas de fractures et de traumatismes. Cependant, il rassure sur la prise en charge des personnes touchées. « Nous avons demandé une prise en charge rapide des blessés par le personnel de santé », précise-t-il.
Dérèglement climatique
Pour le sous-préfet Yaya Mebenga, la situation s’aggrave. Il évoque un dérèglement climatique et le manque d’arbres dans la zone. « Nous n’avons plus assez d’arbres pour freiner la furie du vent. Les populations en subissent les conséquences », affirme-t-il. Selon lui, cela fait trois semaines que les pluies causent des dégâts. Depuis lors, la ville reste en alerte.
En 2022, Meiganga avait déjà vécu un épisode similaire. En effet, les pluies avaient durement frappé les habitants du quartier Sabongari 2. A tel point que des dizaines de familles avaient perdu leurs maisons. L’on signalait de nombreux blessés. Aujourd’hui encore, Meiganga, chef-lieu du département du Mbéré, paie le prix fort des caprices du ciel.