Ils ont été interpellés en pleine assemblée générale des structures du parti le 27 avril 2025 à Mbanga. Selon le Mrc, ces militants ont été placés en garde en vue sans aucun motif d’arrestation.
L’incident s’est produit au siège du Mouvement pour la renaissance du Cameroun situé à Konissi dans la ville de Mbanga, région du Littoral. Selon Joseph Emmanuel Ateba, le secrétaire à la communication du parti, un groupe de policiers et gendarmes, sous la direction de l’adjoint au sous-préfet, a fait irruption pendant la réunion.
Les autorités ont exigé la production d’une autorisation pour la tenue de la réunion. En réponse, les responsables du Mrc ont précisé qu’il s’agissait d’une réunion statutaire. Cependant, les forces de l’ordre ont demandé aux militants de quitter les lieux et ont emmené quatre responsables du parti au commissariat. Il s’agit de François Xavier Yankoua, secrétaire de la fédération communale, Joseph Kameni, vice-président communal, Pascal Kamto, conseiller, et Mathurin Palla, chargé du comité de médiation.
Depuis leur interpellation, ces militants sont en garde à vue, sans explication claire de leur arrestation, indique Joseph Ateba. Le parti de Maurice Kamto dénonce fermement cette détention et les conditions de l’interpellation.
Contexte de tensions
Ce n’est pas la première fois que des militants des partis d’opposition font l’objet d’arrestations similaires. La semaine dernière, les forces de l’ordre ont interpellé deux militants du Pcrn à Bipindi, dans la région du Sud. On leur reprochait le fait d’avoir organisé une réunion d’installation d’un comité local. Le leader Cabral Libii avait dénoncé leur détention. Selon lui, ces arrestations visaient avant tout leur engagement politique. Suite à l’intervention du Pcrn, les autorités ont libéré les deux militants.
Ces incidents s’inscrivent dans un contexte de tensions à quelques mois de la présidentielle d’octobre prochain. Le Mrc et le Pcrn estiment que ces vagues d’arrestations visent à réprimer les activités politiques des partis d’opposition.