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Guillaume Diop, premier danseur étoile noir à l’Opéra de Paris, ravi de montrer que « c’est possible »

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Il espérait que sa nomination comme premier danseur étoile noir de l’Opéra de Paris résonne aussi comme un symbole pour les personnes issues de la diversité. Un an plus tard, « c’est au-delà de mes espérances », confie Guillaume Diop à l’AFP.

Parrain de la 17e édition de « Tous à l’opéra » (du 3 au 5 mai), l’artiste de 24 ans invite le public à pousser les portes des 28 maisons d’opéra ouvertes pour l’occasion, afin de découvrir l’art lyrique et chorégraphique, en même temps que les coulisses, décors, costumes, machines, etc.

 

Question: Il y a un peu plus d’un an, vous accédiez au titre suprême. Aujourd’hui, qu’est-ce que cela représente ?

Réponse: « Être nommé étoile, c’est magique. C’est une grande chance mais c’est aussi une forme de . Ce n’est pas facile de l’assumer, surtout quand on est jeune, quand on a l’exposition médiatique que j’ai eue à ce moment-là.

Mati Diop,un regard de cinéaste, Magazine Pages Jaunes

 

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En un an, j’ai enchaîné les prises de rôles (« L’histoire de Manon », « Casse Noisette », »La Fille mal gardée », entre autres, NDLR). J’ai beaucoup de projets hyper intéressants. J’ai le sentiment d’avoir beaucoup progressé encore cette année et je me sens légitime. Même si je l’étais déjà au moment de ma nomination – car j’avais fait cinq rôles d’étoile, j’avais l’approbation de deux directeurs (de la danse) et de grands danseurs étoiles. »

 

Question: Pensez-vous, comme vous le souhaitiez, que votre parcours, puis votre nomination ont pu pousser des enfants issus de la diversité à se lancer ?

Réponse: « Sur ce point-là, c’est allé au-delà de mes espérances. Je reçois quasiment tous les jours des messages d’enfants ou de parents d’enfants qui disent que ça leur fait du bien de voir quelqu’un comme moi (à ce niveau, NDLR), que c’est possible. Des personnes noires, de 40 ans, qui disent qu’à leur époque, c’était compliqué, et sont profondément émues de voir que moi, aujourd’hui, j’ai pu y arriver.

Un des ouvreurs (à l’Opéra de Paris, NDLR) a dit à une amie: +On sait quand c’est Guillaume qui danse, il y a beaucoup plus de diversité dans la salle+. Je trouve ça dingue, le fait que plus de personnes de couleur se disent qu’elles peuvent aller à l’opéra. C’est un cadeau pour moi. Pour l’institution aussi. »

 

Question: Vous aviez co-écrit en 2020 un manifeste sur « la question raciale à l’Opéra » pour « la faire sortir du silence »…

Réponse: « C’est à l’institution de prendre le relais, ce qu’elle fait très bien. On a des discussions hyper intéressantes avec Myriam Mazouzi (« référente diversité » de l’Opéra, NDLR).

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Quelques semaines après le manifeste, on avait plusieurs rendez-vous avec les équipes des costumes et les équipes (dédiées aux) cheveux et maquillage. On a tous les adaptés » (comme les collants et chaussons adaptés à la couleur de , NDLR). »

 

Question: Avec « Tous à l’opéra », ces institutions ouvrent leurs portes. Qu’est-il important de faire connaître selon vous ?

Réponse: « C’est important d’avoir conscience qu’un spectacle, c’est un tout. Il est possible grâce aux techniciens, aux machinistes, aux personnes qui travaillent aux costumes, aux maquilleurs, coiffeurs, musiciens.

C’est très bien que ces journées existent, pour rendre l’opéra plus accessible.

Moi, à l’âge de 9-10 ans, je me souviens avoir été hyper impressionné par le grand escalier (du palais Garnier), le velours rouge, les dorures, le grand foyer et sa hauteur sous plafond. »

 

Question: Vous vous apprêtez à interpréter Albrecht, dans « Giselle », le rôle lors duquel vous avez été nommé étoile, en tournée à Séoul…

Réponse: « C’est un rôle qui me tient à cœur et m’intimide un peu par rapport au symbole qu’il représente pour ma carrière. J’ai un peu plus le trac que d’habitude parce que c’est la première fois que je le fais à Paris. Mais je suis excité aussi, il y a de l’envie. »

 

Question: Vous avez souffert d’une blessure, une fracture de fatigue au tibia. Comment allez-vous ?

Réponse: « Au moment de ma nomination, j’avais super mal. Je me disais: je viens d’avoir 23 ans, comment je peux tenir 20 ans ?. Maintenant, j’ai un kiné que je vois deux fois par semaine, je n’ai quasiment plus mal. »

 

Source: Agence

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