Ces dernières années, les activités financières islamiques ont connu un essor remarquable. Les institutions financières islamiques se distinguent tant au niveau des volumes engagés qu’au niveau des marchés couverts.
La grande curiosité est que la finance islamique accorde des crédits sans les intérêts. Nous avons approché l’un des experts en la matière. Gana Maina Bouba, banquier de carrière avec plus de 20 ans d’expérience dans les plus grandes banques du Monde. Il est Administrateur et Chargé de Stratégie et Investissement à Savana Islamic Finance.
– Ceo de Gsi International, une entreprise de Consulting, Conseil et Prestation de Services – il est par ailleurs pressenti Ceo de Saheli Ventures Capital, une Société camerouise d’Investissement, Finance & Gestion de Porte Feuille. Pour lui, « le crédit islamique repose sur le principe de partage des risques et des profits entre le prêteur et l’emprunteur, sans qu’il y ait d’intérêts », nous explique-t-il.
Gana Maina Bouba
Il y a dans le jargon de l’économie, le terme Finance islamique. C’est quoi Co concrètement?
Le terme finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux..
Il est établi que les structures bancaires sur ce mode de financement, accordent des prêts et autres facilitations sans exiger de garanties. Comment cela est-il possible ?
Le crédit islamique repose sur le principe de partage des risques et des profits entre le prêteur et l’emprunteur, sans qu’il y ait d’intérêts. Les investisseurs achètent des parts de ces actifs et reçoivent ensuite des paiements réguliers en fonction des revenus générés par ces actifs. Dans tous les cas,
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Est-ce le risque n’est pas grand quand on sait que c’est l’argent des épargnants qui est prêté ?
Le risque n’est pas du tout grand, en finance islamique les risque sont mesurés et pris en compte avant l ‘exécution
Vous êtes administrateurs à la microfinance Savana. Comment vous gérez les pertes?
En tant qu’administrateur tout d’abord, nous nous basons sur les produits que nous vendons et nous mettons le regard sur ces produits qui d’autres génèrent plus de revenue que d’autres pour compenser le côté perte. Mais les pertes sont minimes.
Une banque vie des transactions financières. Comment vous procédez donc pour octroyer des crédits à vos clients sans aucune peur ?
Nous Sommes une banque comme toute banque conventionnelle mais la différence avec nous on a un code éthique qui ne fait pas certaines choses. Et pour donner des crédits on étudie bien la viabilité du projet à s’assurer que le projet est rentable avant de s’engager.
On peut facilement soupçonner les banques islamiques de blanchiment d’argent…
Qu’est-ce que vous appelez soupçon? Quand vous parlez de blanchissement d’argent c’est un jargon occidental qu’on utilise sans même connaitre de quoi il s’agit. Chaque fois qu’il y’a une crise financière la seule finance à toujours résister, c’est la finance islamique. Elle est basée sur un principe conforme à la charia. Elle est basée sur l’éthique.
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Qu’apporte ce modèle dans les économies fragiles comme celle du Cameroun ?
C’est un bon model qui contribue beaucoup à la bancarisation des sous bancarisées et aide à faciliter les emprunts pour les petites et moyennes entreprises. On contribue à la création des emplois.
Ce modèle peut-il être adapté partout ?
Aujourd’hui ce modèle a été prouvé comme le modèle le plus efficace qui pourra marcher dans tout le monde. La preuve en est que les occidentaux reconnaissent et acceptent ce concept.
On peut assimiler cela à une sorte de concurrence déloyale…
Ici on ne parle pas de la concurrence. Le marché bancaire est très vaste. Sur les 8 milliards des personnes sur terre, il y’a moins de 20% qui sont bancarisés. Il y a encore à peu, près 6 milliards potentiels clients alors le marché est encore vierge. Aucune étiquette pour cette publication.
