La société civile estime que le Code électoral actuel y compris les aspects contenus dans la Constitution comporte plusieurs éléments conflictogènes et/ou qui violent certains principes démocratiques.
Bien plus dans un document rendu public en date du 13 mai 2024, Philippe Nanga, Coordonnateur national de l’Ong « Un Monde Avenir » et ses partenaires associatifs condamnent le musèlement des partis politiques de l’opposition au Cameroun et des menaces à l’exercice des droits politiques. Autre chose : l’atmosphère délétère, qui prévaut ces derniers temps, vise, selon ces organisations de défense des droits humains, à créer les conditions d’une discrimination électorale par l’exclusion des concurrents politiques dans l’espace public et à occasionner les troubles et division dans le fonctionnement des partis politiques de l’opposition. Cet environnement, pensent l’Ong « Un Monde Avenir » et ses partenaires associatifs, est aussi de nature à créer des fraudes électorales.
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Aussi constatent-ils que ces situations observées sont en violation de toutes les dispositions internationales ratifiées et reconnues par l’Etat du Cameroun, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les résolutions des Nations unies sur les libertés fondamentales, notamment le droit de réunion pacifique et le droit à la liberté d’association du 17 décembre 2018. L’Ong « Un Monde Avenir » et ses partenaires associatifs attirent donc l’attention du Chef de l’Etat garant du respect des institutions et de la protection des citoyens en général et, en particulier, des hommes et des organisations politiques sur les dérives langagières de ses collaborateurs qui, non seulement, contribuent à ternir l’image du Cameroun, mais constituent aussi des vraies menaces à l’ordre public.
Aussi ces organisations de défense des droits humains rappellent-elles au ministre de l’Administration territoriale (Minat) que la mission de maintien de l’ordre public ne donne pas droit au musèlement des citoyens encore moins aux violations des droits. P. Nanga et ses pairs appellent enfin le président de la République à interpeller ses collaborateurs afin qu’ils évitent des actes de provocation des corps sociaux dans un contexte où les crises sécuritaire et politique ont rendu le climat social et politique déjà suffisamment tendu.
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Il faut relever que le 14 févier 2024, plusieurs organisations de la société civile, sous l’impulsion de l’Ong « Un Monde Avenir », ont lancé une pétition intitulée : « Sauvons le Cameroun !!! Sécurisons les prochaines élections… Exigeons une réforme avant les élections ». Une initiative fondée sur le fait que depuis la réouverture du Cameroun au multipartisme avec les premières élections de 1992, toutes les élections jusqu’ici se sont soldées par les violences graves. Lesquelles ont par endroits causé des morts. Aucune étiquette pour cette publication.