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Fraudes pré-électorales : l’affaire Fcc contre Erik Essousse renvoyée au 9 juillet 2024

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La deuxième audience citation directe contre le directeur général d’Elecam pour atteinte aux droits civiques en période électorale n’aura pas tenu toutes les promesses. La  cause ayant été renvoyée au 09 juillet 2024 pour débats en présence du prévenu Essousse Erik. 

Un autre renvoi de plus qui laisse perplexe les militants du Fcc. Eux qui n’ont pas hésité de se poser la pertinente question de savoir si le dg d’Elecam va-t-il encore fuir l’audience et les débats ? « Depuis qu’il refuse inexplicablement de publier la liste nationale des inscriptions 2023 sur les listes électorales,  en violation des textes qui gouvernent sa fonction et les missions légales dévolues à son administration, le FCC est à ses trousses dans l’intérêt public,  celui des citoyens déjà victimes du manque de transparence électorale », dénoncent-ils. Et d’affirmer que « la fraude planifiée commence dès les inscriptions sur les listes électorales ». Aussi se demandent-ils avec insistance « comment le citoyen qui n’a pas reçu le récépissé, ni de carte d’électeur,  celui qui a demandé le transfert du bureau de vote et qui s’est vu privé de la détention de sa carte,  en passant par celui qui a demandé la simple rectification des erreurs matérielles sur son nom, peut-il se rassurer que son droit a été reconnu et garanti ? »

colère de Maurice Kamto

 

A lire : Processus électoral : la petite colère de Maurice Kamto

 

 

Pour Me Hippolyte B.T Meli, « Comment continuer à faire confiance à celui qui nie ainsi  publiquement le serment qu’il a prêté ? » Le directeur général d’Election Cameroon sur qui pèsent des soupçons sérieux de manœuvres frauduleuses portant gravement atteinte aux droits civils des citoyens est attendu à la barre. Ce sera le 09 juillet prochain. « Vous serez informés des suites », promet Me Hippolyte Meli.

Aux yeux de Louis Kemayou, économiste camerounais, le processus électoral au Cameroun est susceptible d’occasionner des fraudes. « La possibilité de frauder est très importante, elle est très large. Est-ce que cela empêche qu’on puisse faire remonter de façon rapide les résultats compilés dans les différents départements de l’Elecam? Ce que je sais c’est que le Cameroun aurait pu, au regard de ce que ce pays représente, se donner les moyens de faire remonter, avec beaucoup de sérénité, les résultats ». Selon la commission électorale, la proclamation des résultats de l’élection présidentielle est prévue quinze jours après le scrutin.

 

A lire : Le SDF accuse le régime de Biya de ne pas résoudre le problème des CNI et des actes de naissance

 

Selon Joseph Lea Ngoula, économiste camerounais, le délai entre le jour de vote et celui de la proclamation doit être revu, car il donne lieu à des soupçons de manipulation des procès-verbaux. « Dans un pays comme le Brésil où on a près de 147 millions de votants, on obtient le résultat le soir même de l’élection. Au Cameroun, avec seulement trois millions et demi de personnes, qui, d’après les statistiques, auraient participé à cette élection, on se retrouve à attendre quinze jours. Il faut comprendre donc qu’entre le jour de l’élection et le jour de la proclamation des résultats, on laisse largement le temps pour que la fraude puisse avoir lieu »

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