Lors d’une conférence de presse tenue den son cabinet le 10 décembre 2024, le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji a sommé les églises non déclarées de se mettre en règle faute de quoi elles subiront les conséquences.
Le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji a donné des avertissements aux églises installées sur le sol camerounais. Au cours d’une conférence de presse donnée en son cabinet le 10 décembre dernier, le ministre de l’administration territoriale a sommé les églises non déclarées de se mettre en règle. Mais surtout de « requérir la haute autorisation du président de la République pour fonctionner ».
«Les contrevenants n’ont donc qu’à bien se tenir” a-t-il déclaré. Cette mise en garde intervient quelques jours après la suspension des Organisations non-gouvernementales. D’après les déclarations de Paul Atanga Nji, qui s’appuie sur les informations et les enquêtes menées par l’ANIF, ces organisations non gouvernementales sont accusées de recevoir des financements illicites et excessifs, qui ne correspondent pas à leur profil d’activité.
Leurs activités sont également considérées comme pouvant porter atteinte à l’intégrité du système financier national et ne respectent pas les dispositions légales en matière de fonctionnement d’une organisation à but non lucratif. De plus, elles ne justifient pas l’utilisation des financements reçus. Depuis plusieurs années, on assiste à une prolifération d’églises évangéliques et pentecôtistes chrétiennes sur le territoire camerounais.
Rodrigue Nana Ngassam, universitaire s’est prononcé sur le sujet. Pselon cet enseignant d’université, « ces organisations religieuses ont réussi à acquérir une forte visibilité dans la plupart des localités. Ils offrent une alternative aux populations que les autres acteurs religieux ont du mal à satisfaire, ainsi qu’à l’État du Cameroun, qui est affaibli par de nombreux problèmes ».
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s’agissant du financement de ces églises, le magazine « chine Afrique » a également déclaré que « L’importance de l’aspect financier est l’une des caractéristiques essentielles à ces organisations. Les fidèles doivent en effet payer pour assister à l’office religieux, où les prédicateurs leur promettent la prospérité ou la stabilité conjugale. Rien de tel que le vœu de pauvreté dans ces Églises : au contraire, elles mettent en valeur « l’homme prospère » et incitent à la richesse et au confort».
Poursuivant , le magazine fait savoir que «Dans ces lieux de culte, la question de l’argent est prépondérante. Confrontées à une robuste concurrence, les églises se livrent à de grandes campagnes de publicité afin d’attirer plus de membres. Il arrive également qu’elles extorquent des fonds aux fidèles, un phénomène dont les femmes et les personnes touchées par le chômage ou la pauvreté sont les premières victimes. Pour les « entrepreneurs religieux », le culte peut s’avérer rentable en ce sens que la plupart considèrent leur action comme « une affaire » ou un « investissement », conclut le magazine.