Le 28 avril 2025, une femme a tenté de voler un nourrisson à l’hôpital PMI de Nkwen, dans le 3e arrondissement de la ville. Elle est interceptée grâce à la vigilance du personnel de sécurité.
La vidéo de la scène est largement relayée sur les réseaux sociaux. La suspecte, déguisée en personnel médical, a infiltré la maternité privée de l’hôpital protection maternelle et infantile (PMI) de Nkwen à Bamenda. Portant une blouse et un masque, elle a trompé une nouvelle maman, prétextant un examen médical. Croyant avoir affaire à une infirmière, celle-ci a remis son bébé. Mais quelques minutes plus tard, la tentative tourne court. La femme essaie de quitter les lieux avec l’enfant. Un agent de sécurité, vigilant, remarque des irrégularités. La présumée voleuse n’avait pas respecté les protocoles de sortie imposés par l’hôpital. Le garde de sécurité sonne alors l’alerte et le personnel réagit rapidement. La « fausse maman » est interceptée à la porte de l’hôpital. Par la suite, la police est intervenue et la femme est désormais en détention. Une enquête a été ouverte pour déterminer ses motivations et ses complices.
Vol des bébés dans les hôpitaux: explosion du phénomène au Cameroun
Des mesures fortes s’imposent
Le lendemain, les autorités ont réagi. Le Délégué régional de la santé du Nord–ouest, a effectué une visite d’urgence. Dr Ambe Lionel a salué la vigilance du personnel, notamment du chargé de sécurité. Mais il a aussi relevé de nombreuses failles. Il cite entre autres le manque d’identification claire du personnel. Le contrôle d’accès défaillant ainsi que l’absence de bracelet mère-bébé. Pour y remédier, Dr Ambe a proposé des mesures fortes telles que des badges obligatoires, des caméras actives et des entrées contrôlées. Il recommande aussi de limiter le nombre de stagiaires non encadrés.
Au Cameroun, les cas de vol de bébé inquiètent. Ils rappellent que, derrière les murs des hôpitaux, la vigilance doit être permanente. Cette affaire fait écho à un précédent vol survenu en août 2024, à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum, dans l’arrondissement de Yaoundé IV. Là encore, un nourrisson de 03 jours avait été enlevé, puis retrouvé grâce à la pression médiatique.