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Guerre au Soudan: une équipe de l’ONU enquête sur de l’esclavage sexuel

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Une équipe d’experts récemment mise en place par les Nations unies pour examiner les abus commis pendant la guerre civile au Soudan a déclaré mardi enquêter sur des accusations d’esclavage sexuel et d’attaques de civils sur des bases ethniques.

La guerre au Soudan fait rage depuis avril 2023 entre l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo.

La mission internationale indépendante d’établissement des faits récemment mise en place par les Nations unies a « reçu des informations crédibles faisant état de nombreuses violences sexuelles commises par les factions belligérantes », a déclaré son chef, Mohammed Chande Othman, au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève.

« Les femmes et les jeunes filles ont été et continuent d’être victimes de viols et de viols collectifs, d’enlèvements et de mariages forcés », a-t-il souligné.

La mission enquête sur des informations « faisant état d’esclavage sexuel et de torture à caractère sexuel dans les centres de détention, y compris à l’encontre d’hommes et de garçons », a-t-il ajouté.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de neuf millions de personnes, selon l’ONU.

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La mission d’enquête a été créée par le Conseil six mois après le début du conflit en avril 2023. Mais l’équipe principale n’a été nommée qu’en décembre, et une crise de liquidités de l’ONU ainsi qu’un gel des embauches « ont entraîné plusieurs mois de retard », a reconnu M. Othman.

L’équipe a néanmoins commencé son travail et notamment mené jusqu’à présent environ 80 entretiens avec des victimes et témoins d’abus.

« Nous sommes profondément préoccupés par la poursuite des combats, leurs conséquences tragiques et les énormes souffrances qu’ils entraînent pour la population civile », a déclaré M. Othman.

Les deux belligérants ont été accusés de crimes de guerre, notamment d’avoir délibérément visé des civils, bombardé sans discrimination des quartiers résidentielles et bloqué l’aide humanitaire, bien qu’ayant été avertis que des millions de personnes sont au bord de la famine.

M. Othman s’est également alarmé d’informations évoquant un recrutement généralisé d’enfants, notamment pour participer à des « combats directs et commettre des crimes violents ».

Il a déclaré que sa mission était particulièrement préoccupée par les combats acharnés et le siège de la RSF autour d’El-Fasher au Soudan, la dernière ville du Darfour qui échappe au contrôle des paramilitaires.

La mission est d’autant plus inquiète qu’elle enquête « actuellement sur des attaques antérieures à grande échelle contre des civils sur la base de leur appartenance ethnique dans d’autres régions du Darfour », avec « des meurtres, des viols et d’autres formes de violence sexuelle, des tortures, des déplacements forcés et des pillages », a-t-il précisé.

Source: Agence France-Presse

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