L’archevêque de Douala Mgr Samuel Kleda , dans une interview accordée à RFI, a abordé les questions qui fâchent.
Mgr Samuel Kleda n’a pas sa langue dans la poche. Il dit tout haut ce que d’aucuns n’ont pas le courage de le faire. Dans une interview exclusive accordée à RFI, l’Archevêque de Douala évoque sans fioritures la crise dans le Noso. De la succession de Paul Biya et de la mort suspecte de Mgr Benoît Balla, il en parle.
Voici ce qu’il affirme parlant des violences dans les régions anglophones. Non sans plaider pour un appel au dialogue: « Nous avons toujours prié pour le retour de la paix et appelé les dirigeants à trouver une solution pacifique », dit-il. Poursuivant, il indique que « La première étape pour mettre fin à ces violences est d’accepter de se parler. Il faut s’asseoir autour d’une table ou sous un arbre pour parler et se comprendre. »
Autre sujet évoqué, l’élection présidentielle 2025. A propos, Mgr Samuel Kleda affirme que: « Mon souhait le plus cher pour l’élection présidentielle de 2025 est une transition pacifique. Il faut organiser des élections selon les normes, où tout le monde accepte le jeu démocratique. »
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Autre sujet abordé, la santé de Paul Biya. « Nous sommes des êtres humains, à un moment donné nous quittons ce monde, voilà pourquoi je parle de la transition. Que tout se passe bien et que maintenant, s’il y a des élections, qu’on se prépare, qu’on n’attende pas qu’on soit surpris par quelque chose. » Les pontes du RDPC qui appellent à une candidature de Paul Biya. n’a pas été en reste: « Je dirais tout simplement que cela n’est pas réaliste », répond Mgr Samuel Kleda.
Parlant des hommes politiques en prison, l’archevêque de Douala pense que « cela crée beaucoup de souffrance. S’ils ont été mis en prison pour des raisons politiques, on ne peut pas mettre en prison quelqu’un pour ses opinions. Si nous sommes en démocratie, chacun a le droit de s’exprimer. »