Deux locataires tuent leur bailleur au cours d’une bagarre. Louis Marie Pieta est passé de vie à trépas, bastonné à mort par ses bourreaux qui ne sont autres que ses locataires. Alors qu’ils les réclament le paiement des mois de loyer impayés
Le fils scandalisé raconte la scène macabre : « Nous nous dirigions vers la porte de l’un des locataires lorsque le second est venu coincer mon père sur le mur. Je l’ai violemment poussé et il est tombé. C’est alors que le second locataire se saisit de mon cou qu’il appuie, voulant m’étrangler. Je me débats pour sortir de ses bras lorsque mon père est aux prises avec le second locataire. Lorsque je réussis à sortir de son emprise, je cours chercher un caillou que je vise au locataire qui se bat avec mon père. Pendant ce temps, l’autre locataire se saisit d’une latte, et lorsque je vais chercher un autre caillou, il assomme mon père qui s’écroule et se met à saigner ».
La veuve offusquée n’en revient presque pas. « Les locataires insolvables ont l’habitude de sortir très tôt, pour ne pas avoir à rencontrer le bailleur le matin. Tôt ce matin, mon mari s’est levé du lit et a entrepris d’aller à la rencontre de ces locataires insolvables avant qu’ils ne quittent le domicile. Il a réveillé notre fils ainé et ils sont sortis de la maison », raconte-t-elle éplorée. Même les voisins n’en reviennent pas. Eux qui ont été alertés par l’altercation entre les quatre hommes. « J’étais couché lorsque j’ai entendu un enfant crier, appelant à l’aide. Il criait ‘‘o secours, on tue mon père ». Et quand je sors, je trouve mon voisin étendu à même le sol, baignant dans son sang », raconte l’un d’eux.
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Louis Marie Pieta est passé de vie à trépas, bastonné à mort par ses bourreaux qui ne sont autres que ses locataires. Alors qu’ils les réclament le paiement des mois de loyer impayés, ceux-ci s’en prendront violement à lui. Son fils en également fait les frais de ces locataires véreux. Le drame s’est déroulé le 15 mai dernier au quartier Japoma , lieu-dit Eglise Ebenezer dans le troisième arrondissement de la ville de Douala.
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En dépit des différentes convocations de la police à eux données, ces derniers, qui, dit-elle, ne manifestaient pas une volonté manifeste de régler leur dette prenaient chaque jour la peine de quitter la maison nuitamment pour ne pas rencontrer leur bailleur. La dernière convocation qu’ils ont reçue, pour filouterie de loyer, les invitait à se rendre au commissariat lundi, 13 mai dernier. Aux dernières nouvelles sa dépouille a été transportée pour la morgue de l’hôpital de district de Logbaba. Une enquête a été ouverte.