Le corps décapité et dépecé dont les parties sont renfermées à l’intérieur de valises abandonnées près d’un ruisseau a et découvert dimanche 7 avril à 8h30 dans le quartier Elig-Edzoa de Yaoundé. La victime se prénomme Sylvie Louisette Ngo Yebel. Mariée et mère de famille, cette résidente dans le quartier Odza, avait disparu la veille.
Diplômée en communication d’entreprise puis en management environnemental et développement durable, Louisette Sylvie Ngo Yebel s’était spécialisée sur la biodiversité au Cameroun et en Afrique centrale, ayant travaillé comme responsable communication au sein de Traffic, une Ong qui surveille en réseau le commerce de la faune et flore sauvages. Selon la gendarmerie chargée de l’enquête, l’auteur du crime ne serait autre que le fils de la victime. Il serait passé aux aveux devant les gendarmes. Il s’agirait de Batek Yebel Landry, récemment diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) en tant que secrétaire d’administration. Lors d’une dispute avec sa mère, il l’aurait étouffée puis dépecée avec une scie avant de se débarrasser du cadavre à l’aide d’un ou des complices toujours en fuite. Le suspect du meurtre de Sylvie Louisette Ngo Yebel aurait également avoué aux gendarmes le meurtre de sa grand-mère en décembre 2023, un crime qui aurait été étouffé par sa propre famille.
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En décembre 2023, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) Marie Thérèse Abena Ondoa estimait à 58 le nombre de cas de féminicides connus depuis le début de cette année. Depuis vendredi dernier c’est le quatrième cas de parricide annoncé dans les médias et réseaux sociaux. A Garoua un enfant de 17 ans tue sa mère à l’aide d’un parpaing pour un problème de 10.000 Fcfa. Toujours à Garoua, un enfant de 17 ans tue son père à l’aide d’une hache après une discussion familiale. A Bafoussam un enfant d’une vingtaine d’années assassine son père pour un problème de nourriture…. Et voilà qu’à Yaoundé, un enfant d’une vingtaine d’années qui assassine sa propre mère pour des raisons jusqu’ici inavouées. Triste tout de même.
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Un crime qui n’a pas laissé la communauté nationale indifférente. « Lorsque les enseignants se sont plaints des mesures et des décisions gouvernementales qui les obligent à traiter les enfants comme des rois (plus de punition, plus de fouet, plus de retenue, etc ndlr ) plusieurs parents ont jubilé et encouragé cela. Voilà donc que ces enfants se retournent contre eux aujourd’hui. Pourquoi toujours vouloir copier ce qui se fait ailleurs en écartant nos propres valeurs ? Les modèles occidentaux sont-ils toujours des modèles à suivre? » S’interroge un observateur averti. Qui pense qu’il y a une dérive du système éducatif.
