L’Afrique pourrait économiser environ 5 milliards de dollars par an si les pays du continent commerçaient dans leur propre monnaie. Cette opinion a été exprimée par le sherpa sud-africain des BRICS, Anil Suklal, dans une interview accordée à Sputnik Africa.
« Un certain nombre de pays sont très préoccupés et nerveux face à la menace future de gel des avoirs et de sanctions financières unilatérales. C’est pourquoi les pays veulent avoir plus d’indépendance », a-t-il ajouté.
Autonomie
La volonté d’autonomie politique et économique a conduit une vingtaine de pays à adhérer au système panafricain de paiement et de règlement, « qui encourage l’utilisation des monnaies locales ». Ce choix leur a permis de bénéficier d’une « plus grande indépendance pour échanger leur propre monnaie au sein de la Nouvelle Banque de Développement », a souligné l’interlocuteur de l’agence.
Cela vaut également pour les nouveaux prêts : « au moins 30 % seront libellés en monnaie locale », a conclu Sherpa.
Monnaie locale
Elle permet d’encourager l’économie locale en favorisant le commerce et la production de proximité. Il n’est ainsi pas possible d’utiliser une monnaie locale dans un supermarché ou un hypermarché, par exemple. Elle peut également servir à développer des projets solidaires ou écologiques.
Elle permet donc une augmentation du volume des transactions et de relancer une économie locale. Selon ses promoteurs, la monnaie locale serait également un facteur de cohésion sociale. Elle permettrait de souder une communauté autour d’un projet commun. Comme l’euro, une monnaie locale est un intermédiaire d’échange. Elle peut ainsi servir à régler des achats du quotidien auprès d’agents économiques (ménages, entreprises, associations et collectivités) qui l’acceptent comme moyen de paiement.
Blaise Pascal Dassié
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