Les adolescentes dans le Mayo-Danay sont victimes de viol commis par les personnes identifiées et protégées par certaines autorités traditionnelles locales.
Il y a une actualité qui défraie la chronique. Il s‘agit d’un homme qui est arrêté à Dolgaï, dans la localité de Balani, département du Mayo-Danay, pour avoir violé une adolescence de 13 ans. Le bourreau a abandonné la victime dans une touffe d’herbes après avoir abusé la petite fille.
« Après avoir perpétué cet acte odieux, il laisse la victime inconsciente dans un champ de mil. Heureusement, une femme se rendait à son champ de coton, l’a retrouvée et a immédiatement alerté les habitants en appelant l’aide. La jeune fille a été transportée en urgence à l’hôpital pour des examens approfondis. Après avoir repris conscience, elle a identifié son bourreau, un résident du village qui a avoué ses cas de viol en impliquant deux complices. Cependant, l’affaire a pris une tournée scandaleuse. Le coupable aurait déjoué le chef du village afin d’échapper aux forces de l’ordre. Mais a été rattrapé plus tard par la population, puisque la victime a pu identifier son violeur. Le chef de la localité est accusé de mener des manœuvres pour le protéger le violeur qui a finalement avoué son forfait », raconte notre confrère Amadou Dahirou, repris par Radio Equinoxe.
Une situation qui a suscité la colère de certaines femmes de cette localité du Mayo-Danay qui ne comprennent pas l’attitude du chef « Le chef, est allé négocier avec la famille du violeur. On dit que comme la fille a été violée, il faut doter une fille de 13 ans qui est à l’hôpital. Cette fois-ci, c’est trop », a déclaré une habitante du village très en colère.
Selon nos sources, les populations dénoncent ses pratiques d’impunité qui, selon certains, ternissent l’image du village. Elles réclament que justice soit rendue et que des mesures soient prises pour mettre fin à ces actes commis par des jeunes garçons bien identifiables.
Les populations attendent une réaction concrète des autorités administratives et traditionnelles pour protéger les jeunes filles et rétablir l’ordre à Balani, nous informe une source policière.
















