C’est la ville de Limbé qui a été choisie par le prof. James Mouangue Kobila et sa délégation le samedi 10 août 2024 pour la célébration de la 2e édition de la journée des martyrs.
La Commission des droits de l’homme du Cameroun, s’est donc déportée à Limbe, la cité balnéaire pour marquer le temps et les esprits, la 2ème édition des commémorations des martyrs. Du beau monde avec la présence remarquée des autorités traditionnelles venues du Fako, du Wouri, du Koupe- Manengoupa, du Nkam, du Ndiang du Moungo et autres. Une cérémonie riche en sons et en couleurs, surtout la mise en vitrine un style vestimentaire unique et les rythmes traditionnels de la localité.
Pour célébrer, on a suivi des mots. D’abord sa Majesté Guy Tsala, vice- président de la Commission des chefs traditionnels du Cameroun qui a revenu sur l’histoire, faisant état de ce qui avait été dit en 2022 : « Il y a deux ans, les chefs traditionnels du Cameroun se sont réunis à Bertoua dans la région de l’Est, pour la première journée nationale du chef traditionnel du Cameroun. Beaucoup de sujets avaient fait l’objet de nos échanges, et les résolutions avaient été prises. L’une d’elles, après l’exposé de Sa Majesté Jean Yves Eboumbou, avait été de faire un plaidoyer pour l’instauration d’une journée nationale des martyrs, de nos héros. Vous pouvez donc comprendre le plaisir que j’éprouve d’être ici et de dire à nouveau merci au président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun, d’avoir accepté de porter ce dossier et de planter la graine à Limbe aujourd’hui», a-t-il déclaré.
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Ensuite sa Majesté Dr Ekoka Molindo, secrétaire général de l’association des chefs traditionnels du Cameroun qui a évoqué la mémoire des ancêtres : «Nous commémorons ce jour, la vie de nos ancêtres qui sont tombés pour notre pays le Cameroun. Ces hommes et femmes ont versé leur sang pour que le Cameroun soit un et indivisible. Nous devons préserver leurs acquis, c’est notre devoir. Nous ne serions pas ici s’ils n’avaient pas payé le sacrifice suprême pour l’unité et la souveraineté de notre pays. Je pense aux rois Manga Bell, Akwa, à Martin Paul Samba, au sultan Bombo Njoya roi des Bamouns, Williams Bikeh… le Cameroun existait bien avant le français et l’anglais», avons-nous retenu de son allocution de circonstance.
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Dans la célébration, le problème foncier est survenu, le Roi Eyambe de Mbelle, chef du village Mombo Balong est revenu sur cette actualité au Cameroun « Monsieur le président de la Commission, je vous invite devant le peuple et devant l’histoire à résoudre le problème du Moungo. S’il y a un département qui a tout perdu pendant l’accession du Cameroun à l’indépendance, c’est le département du Moungo. Ici, vous ne trouverez pas un Chef, un notable ou un fils qui a un hectare de terrain. Nous voulons entrer dans nos droits. Vous ne pouvez pas être chez vous et un individu a, à lui seul 500 hectares de terrain. Prenez nos pleurs très au sérieux », a-t-il martelé.
En prenant la parole, le président de la commission des droits de l’homme du Cameroun, le Pr James Mouangue Kobila a tenu à rassurer les gardiens de la tradition sur cet épineux problème tout en restant focus dans l’idée de célébrer les héros nationaux : «je rentre dans une perspective des droits de l’Homme et des droits culturels, et je suis heureux de mentionner que le principe de la célébration des héros nationaux, est accepté par le ministère des Arts et de la culture, qui est représenté par le délégué régional du Sud–Ouest », a-t-il dit pour conclure. Aucune étiquette pour cette publication.