La direction de la Météorologie nationale tire la sonnette d’alarme dans son bulletin agrométéorologique pour la période comprise entre le 11 et le 20 juin 2024, contre une probable augmentation de la population de chenilles légionnaires.
En rappel, les chenilles légionnaires sont cause de l’insécurité alimentaire dans le septentrion, et provoquent la vie chère dans le reste du pays, au regard des pénuries de maïs, de riz, de mil, de sorgho, qui s’ensuivent. Ces denrées constituent des aliments de base pour les populations, notamment pauvres.
Par conséquent, l’Association des journalistes camerounais pour l’agriculture et le développement (AJAD) invite le gouvernement à renforcer les mesures préventives. Prévenir vaut mieux que guérir ! Au Cameroun, l’insécurité alimentaire impacte la vie de millions de personnes, qui ne peuvent se nourrir chaque jour. Des organisations non gouvernementales mènent des projets afin de soutenir les populations locales tout en appuyant les acteurs locaux et nationaux dans la lutte contre les crises alimentaires.
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L’Extrême-Nord du Cameroun fait partie de ces régions marquées par l’instabilité et le changement climatique Dans cette région du pays, les populations sont confrontées à une forte insécurité, particulièrement près des zones frontalières avec le Nigeria. Les conséquences du réchauffement climatique y sont également d’ores et déjà bien présentes. Ces deux facteurs ont provoqué d’importants mouvements de populations : plus de 320 000 personnes ont fui leur foyer, et luttent aujourd’hui pour leur survie. Parmi des milliers de personnes qui ont tout perdu, 38% sont touchées par la malnutrition.
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Au regard de la situation, l’agriculture passe pour être une opportunité pour les populations locales face à la malnutrition. Malgré un fort potentiel économique, la région reste la plus pauvre du pays. Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ne sont pas assez structurés, et le manque de ressources techniques et financières ne permettent pas aux populations de vivre dignement de leur activité.
Aider les acteurs locaux à lutter contre les crises alimentaires devient un impératif majeur. Et le renforcement d’un système d’alerte précoce pour prévenir les vagues de chaleur et sécheresses, accompagnement des autorités dans l’élaboration de plans nationaux de réponse à l’insécurité alimentaire, dans la gestion des ressources naturelles ou des points d’eau par exemple, une priorité. Aucune étiquette pour cette publication.