À l’ouverture de la première session de plein droit de la dernière année de cette législature de l’Assemblée nationale, Laurentine Koa Mfegue, veuve Mbede, n’a pas mis les gangs pour tancer ces collègues députés. « A tout prendre, il nous reste quelque douze mois de vie dans cet hémicycle après les 48 que nous avons déjà passés ensemble. Un regard rétrospectif sur le temps écoulé m’amène à me poser la question suivante : qu’avons-nous fait de ces 48 mois de notre mandature ? Avons-nous tous été réellement à la hauteur de la confiance placée en nous par les camerounaises et les camerounais », s’est questionnée d’entrée la doyenne d’âge.
Elle qui pense que ses collègues députés ne sont nullement dévoués à l’œuvre parlementaire. « Nous sommes habitués, nous les députés, à interpeller les autres. Rarement et même jamais, nous n’avons pris le temps de faire notre introspection, c’est-à-dire notre propre examen de conscience. En ma qualité de doyenne d’âge et sans prétention aucune, de m’ériger en donneuse de leçons, c’est à cet exercice que je voudrais vous convier ce jour », a-t-elle fait remarquer lors de son allocution d’ouverture.
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Et d’invectiver : « il nous a été loisible de constater qu’au-delà de l’inertie des uns, d’autres beaucoup plus, se sont abimés dans des comportements tels que l’intrigue, la délation, les dénonciations calomnieuses souvent par réseaux sociaux interposés, les guerres de positionnement, l’affairisme et la recherche effréné de l’argent. L’absentéisme à l’hémicycle. Oui l’absentéisme !! C’est au forceps que nous atteignions parfois le quorum requis pour la tenue de nos séances ». Triste tout de même pour des mandataires du peuple.
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Outre le marronnier de la réélection des bureaux des deux chambres à l’Assemblée nationale, la première session de l’année qui s’est ouverte ce 05 mars revêt des enjeux importants au plan socio-économique à l’exemple de la revalorisation des salaires qui s’étend aux travailleurs du secteur privé. Un véritable boulet pour les patrons qui ne cessent de crier à l’explosion des coûts opératoires. Sur place Jean-Michel Nintcheu, transfuge du SDF et le petit groupes d’élus du PCRN conduit par Cabral Libii sont chauffés à bloc. Mais, ils ne sont visiblement pas seuls. La doyenne d’âge, Laurentine Koa Mengue a marqué les esprits ce 05 mars à l’ouverture de la session en brocardant ses collègues députés qui se préoccupent très peu de la condition du peuple. Aucune étiquette pour cette publication.