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Afrique du Sud: l’ex-présidente du Parlement inculpée pour corruption

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L’ex-présidente du Parlement en Afrique du Sud a été arrêtée jeudi et inculpée de treize chefs de corruption et blanchiment dans le cadre d’une affaire qui a surgi à deux mois d’élections cruciales pour l’ANC au dont elle est une figure.

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, 67 ans, nommée en 2021 au poste de présidente du Parlement, dont elle a démissionné mercredi, et membre du tout-puissant comité exécutif du Congrès national africain (ANC), parti à la tête du pays depuis la fin de l’apartheid, a été présentée à un tribunal de Pretoria à la mi-journée.Quelques heures plus tôt, elle avait été arrêtée après s’être rendue d’elle-même dans un commissariat au de la capitale. La mine sombre et vêtue d’un tailleur en tissu traditionnel, elle a fait valoir son droit au silence au tribunal.

« Mme Mapisa-Nqakula doit répondre de douze chefs d’accusation de corruption et d’un chef de blanchiment d’argent », a déclaré au tribunal le représentant du parquet national sud-africain (NPA), Bheki Manyathi. La liberté sous caution a été accordée à l’ex-présidente à l’issue de sa comparution.

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Nosiviwe Mapisa-Nqakula est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes d’un contractant militaire lorsqu’elle était de la Défense (2014-2021). Selon le parquet national, elle a sollicité des « gratifications » équivalant à plus de 220.000 euros (plus de 4, millions de rands), plus de 100.000 euros (2,1 millions de rands) lui ayant été effectivement versés.

L’affaire qui date de plusieurs années a surgi en mars par le biais d’un mystérieux témoin à charge.

Mme Mapisa-Nqakula était sous la menace d’une arrestation depuis une perquisition à son domicile dans un quartier cossu de Johannesburg le 19 mars. Le parquet a déclaré au tribunal avoir collecté « des preuves » pendant la fouille, sans donner plus de détails.

L’ancienne présidente avait dans la foulée déposé deux requêtes en urgence pour éviter une arrestation imminente qu’elle jugeait « illégale » au vue des preuves « minces » rassemblées contre elle. Mais ce recours a été rejeté mardi par la , qui a souligné « l’indulgence » des autorités envers Mme Mapisa-Nqakula, à qui du temps a été laissé pour organiser une défense depuis la perquisition.

 

– « Je suis innocente » –

 

Mercredi, la présidente du Parlement a annoncé quitter ses fonctions avec effet immédiat afin de préserver l’intégrité de l’institution et se concentrer sur l’enquête ouverte contre elle.

« Compte tenu de la gravité des accusations très médiatisées dont je fais l’objet, je ne peux pas continuer à ce poste », a-t-elle expliqué dans sa lettre de démission consultée par l’AFP.

Elle a insisté sur le fait que son retrait n’était « en aucun cas une indication ou un aveu de culpabilité », assurant: « Je maintiens que je suis innocente et je suis déterminée à rétablir ma réputation ».

Mme Mapisa-Nqakula s’était déjà mise en « congé spécial » au lendemain de la perquisition de son domicile.

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L’affaire survient à moins de deux mois d’élections particulièrement à pour l’ANC, en perte de popularité notamment en raison d’une image entachée par les affaires de corruption et un climat socio-économique morose.

Les Sud-Africains sont appelés aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain . Selon les enquêtes d’opinion, le parti historique risque pour la première fois de perdre la majorité absolue.

Après la perquisition, l’ANC avait sobrement déclaré avoir l’intention de « laisser la justice suivre son cours ». Et à l’annonce de la démission de Mme Mapisa-Nqakula, le parti a déclaré « apprécier » la volonté de cette dernière de « préserver l’image de notre organisation » .

Les partis d’opposition dont l’Alliance démocratique (DA) et les Combattants de la liberté économique (EFF) se sont unanimement félicités de cette démission. « Les personnes chargées de diriger et représenter l’ du Sud doivent être à la hauteur de la tâche », a fustigé la DA.

La prochaine audience est prévue le 4 juin.

Source: Agence

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