Lors de la quatrième audience dans le procès de l’affaire Martinez Zogo, le tribunal militaire de Yaoundé a prononcé deux rejets concernant la demande de la levée des scellés sur la dépouille mortelle de Martinez Zogo et celle de transmission aux avocats de la défense du dossier d’instruction.
Selon Me Simplice Seri Zokou, avocat de Léopold Maxime Eko Eko, ce rejet avait un petit goût de victoire. « C’est une première victoire et une première satisfaction puisque c’est un progrès par rapport à la position antérieure du tribunal et cela nous donne une chance supplémentaire de voir cette décision être réformée. Maintenant, quant à savoir si nous allons utiliser cette possibilité d’appel, les avocats vont se concerter et nous verrons », a-t-il déclaré à la presse.
Pour Me Jacques Mbuny, avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe, « l’accusé ne peut pas aller devant une barre sans connaître, maîtriser, ni même avoir les éléments pour lesquels il est traduit devant le tribunal. Donc, nous irons devant la Cour d’appel qui, elle, va nous situer, parce que nous estimons que nous refuser cette communication, c’est une violation des droits de la défense ».
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Concernant le rejet de la levée des scellés sur la dépouille de Martinez Zogo, Me Calvin Job, avocat d’une partie des ayants droits de ce dernier est ravi. « Cette décision nous convient totalement parce que si on avait levé les scellés, il aurait fallu exhumer Martinez Zogo si jamais la nécessité de faire une expertise se présentait », se satisfait il.
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Dans cette affaire Martinez Zogo, une la note ferait-elle trembler le Sgpr ? Le moins que l’on puisse est que l’enquête sur l’assassinat du journaliste continue d’avoir des répercussions au sommet de l’État.
Un document rédigé par un expert judiciaire à l’attention de Paul Biya accuse un haut commis de l’Etat d’avoir détourné les conclusions de l’enquête. Plus de deux mois et quatre audiences après son ouverture, le procès des 17 accusés qui a débuté le 25 mars, plus d’un an après l’assassinat de l’animateur radio, en est encore donc à ses balbutiements. Aucune étiquette pour cette publication.