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Yagoua à l’épreuve des inondations

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Depuis plusieurs semaines, l’Extrême-Nord du Cameroun est frappé par des pluies diluviennes sans précédent, mettant la ville de Yagoua et ses environs face à une situation difficile.

Le bilan de la catastrophe naturelle est alarmant on parle d’une dizaine de morts, des quartiers inondés, 185 écoles primaires et 13 lycées touchés, ainsi que 1178 têtes de bétail perdues. Plus de 200 000 personnes ont été affectées, avec 8000 maisons détruites. Les habitants se débattent pour survivre, avec certains qui éprouvent de graves difficultés à se nourrir.

«Les dégâts causés par les pluies sont énormes. Les eaux nous ont surpris dans la nuit à une heure tardive. Les marmites se sont envolées, nos moutons, poulets et chèvres sont introuvables. Nous sommes maintenant dans l’eau, impossible d’allumer le feu. Tous les espaces sont occupés par les eaux», explique Moussa, une victime.

Une année pas comme les autres

«Les inondations de cette année ont semé des dégâts. Surtout dans les départements du Mayo Danaï, du Logon et Chari, le Diamaré et le Mayo Kani. Voilà les trois départements touchés par les inondations. Mais les localités qui ont beaucoup subi sont les départements du Logon et Chari et surtout du Mayo Danaï. Dans le Maïo Danaï, la plupart des arrondissements sont touchés. Nous allons prendre par exemple le cas de Yagoua Ville, où la forte pluviométrie est à l’origine de la disparition du pont. Le pont de Yagoua, qui joue un rôle très important dans l’économie, le transport des biens et des personnes. Ces eaux-là sont assez volumineuses. C’est dû également au fait que les eaux viennent de partout. Une partie vient du Tchad, l’autre du Cameroun », raconte Samuel Adjewa, journaliste qui nous explique l’origine du mal.

Inondations dans l'Extrême-Nord

 

A lire : Inondations dans l’Extrême-Nord : le gouvernement évalue les dégâts

 

« Yagoua se trouve dans les eaux aujourd’hui parce qu’il n’y a pas de canalisations, de saisons, pas de caniveaux. Les caniveaux sont absents. Donc, les ouvrages de drain, il en faut. Il faut rapidement mener une étude sur comment canaliser les eaux et comment les éviter pour les années prochaines», a relevé notre confrère qui évoque les séquelles .

« les activités sont bloquées, les familles ne sont plus dans leur domicile. Certes les populations ont été recasées dans des sites. Où elles sont installés sous les tentes avec leurs familles et bien d’autres. Ces familles ont beaucoup perdu. Et donc, elles vivent dans des moments très difficiles. Les citoyens sont exposés au froid, face aux moustiques et autres. Les élèves ne vont plus à l’école, les marchés sont pleins d’eau, les quartiers sont dans les eaux. Presque toutes les activités sont en ralenti parce qu’on s’occupe des inondations», précisions faites.

les microbes

 

A lire : Le phénomène des « microbes » : un fléau qui va grandissant dans la ville de Douala

 

Pour Samuel Adjewa : «c’est un phénomène naturel et ça ne sera pas facile de dire qu’on pourrait empêcher, mais on peut les éviter en trouvant des mesures saines », a laissé entendre notre confrère joint au téléphone par nos soins.

Le gouvernement s’active pour apporter les réponses d’urgence. Un milliard Fcfa a été débloqué par le président de la République. Une somme insuffisante, selon certains analystes.

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