Les personnels des structures absorbées par la transformation de de la société nationale d’investissement (Sni) décidée par Paul Biya sont dans l’expectative.
Paul Biya vient de décider de la transformation de la Société nationale d’investissement (Sni) en société à capital public avec l’Etat comme unique actionnaire en signant, le 10 juillet dernier, deux décrets portant d’une part réorganisation (transformation de la Sni en société à capital public) et d’autre part approbation de ses statuts.
Des réformes qui maintiennent l’Etat du Cameroun comme son seul et unique actionnaire, faisant ainsi passer cette entité du statut d’établissement public à celui d’entreprise publique dotée d’une personnalité juridique propre, conformément aux dispositions des lois N° 2017/010 et N° 2017/011 du 12 juillet 2017 portant statut général des établissements publics et des entreprises publiques.
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Il faut souligner que l’entreprise qui gérait jusqu’à la signature de ce nouveau décret, un portefeuille de 32 entreprises, dont 24 en exploitation normale, six en arrêt d’activité (Spm, Sitrafer, Scs, Satc, Milkyway et Camelcab) et une en liquidation (Camship Ic), voit ses pouvoirs renforcés. Au plan comptable par exemple, la Sni sera désormais soumise à la réglementation de l’acte uniforme Ohada, qui fait obligation à cette catégorie d’entités, comme c’est le cas pour les privés, de produire des audits externes par des commissaires aux comptes agréés.
La société que dirige Yao Aissatou, aura, entre autre mission, la mobilisation et l’orientation des financements en vue de favoriser l’investissement productif notamment dans les secteurs industriel, agricole, minier, financier, commercial et des services. Elle est par ailleurs chargée, à travers ses filiales : « du financement des investissements; des opérations de capital-risque et de capital-développement; de l’exercice d’activités d’intermédiation en bourse et de gestion d’actifs; de la réalisation d’études et de l’appui-conseil; du suivi des entreprises publiques ».
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Ce qui choque dans cette transformation est que les personnels des structures absorbées ( la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (Ctr), la Commission technique de privatisation et de liquidation des entreprises du secteur public et parapublic (Ctpl) et le Bureau de mise à niveau des entreprises (Bmn)) ne savent pas à quelle saint se vouer.
Tant ce décret du président de la république consacre la dissolution de la Ctr, de l’ex Ctl et du Bureau de mise à niveau des entreprises. Pour être précis, le patrimoine de ces trois structures est désormais cédé à la nouvelle Sni qui en récupère aussi les compétences. Aucune étiquette pour cette publication.