Le climat s’est brutalement tendu ce 12 juin 2025 à Douala après une manifestation spontanée des motos-taximen, au quartier Akwa.
À l’origine de la colère, l’obligation récente imposée par la Communauté urbaine de Douala, de porter des chasubles d’identification. Ces gilets fluorescents, censés encadrer la profession et renforcer la sécurité, sont jugés contraignants par de nombreux moto-taximen de Douala. Leur colère a éclaté peu avant midi, après une opération de saisie ciblant ceux circulant sans l’équipement requis. Ces derniers ont bloqué la circulation sur l’axe stratégique reliant la Salle des fêtes d’Akwa à l’Ancien Mobile Bonakouamouang, protestant contre cette nouvelle mesure réglementaire.
Rapidement, les protestataires ont envahi la chaussée, paralysant complètement le trafic dans une zone déjà réputée pour ses embouteillages. La situation a pris une ampleur inattendue, obligeant les forces de l’ordre à solliciter des renforts afin d’éviter toute escalade.
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Répercussions immédiates
Ce 12 juin, les usagers de la route ont été les premiers impactés. Véhicules immobilisés, passants déboussolés, commerces ralentis. Du coup, les répercussions ont été immédiates. Si la volonté de réguler le secteur semble légitime, la méthode employée divise. Plusieurs voix s’élèvent pour demander un dialogue entre les autorités municipales et les syndicats de conducteurs, afin d’éviter un enlisement. Le port obligatoire de la chasuble, symbole d’ordre pour les uns, incarne pour d’autres une pression administrative de plus.
Des scènes similaires avaient déjà secoué la ville dans le passé. En 2012, les moto-taximen avaient protesté contre l’instauration de plaques numérotées, et en 2018, contre l’interdiction de circuler dans certaines zones du centre-ville. À chaque fois, les revendications portaient sur l’exclusion ressentie face à des décisions prises sans concertation. Affaire à suivre !