Ngombè, petite localité située dans l’Arrondissement de Douala 5ème abrite un centre de traitement des ordures de toute nature. Dr Geremi Sollè, 1er adjoint au maire de la ville de Douala est allé voir l’ouvrage le 7 mai 2025.
En effet, c’est un projet colossal qui vient résoudre l’épineux problème de la gestion des ordures dans la métropole économique. Et quand on imagine les quantités produites, il faut s’y mettre. « La ville de Douala est dans un processus de mise d’un système de gestion des déchets. Les déchets, c’est les ordures ménagères, mais c’est aussi les déchets des boues de vidange ».
Parce que « les humains sont comme ça, leur caractéristique, c’est de faire beaucoup de déchets. Et chacun de nous, à Douala, fait à peu près un kilogramme et demi de déchets par jour. Il faut multiplier par les 5 millions d’habitants, pour voir ce qu’il y a ».
Aussi, « c’est que lorsque nous mangeons, c’est comme des moteurs, il faut vidanger. Ça veut dire qu’on doit aller aux selles, et nous faisons beaucoup aussi. Et les selles sont souvent des produits organiques qui sont contaminés », a dit le 1er adjoint au maire.
Produits organiques dans la nature
Ainsi donc, lorsque ses produits organiques sont déposés dans la nature, les conséquences sont fâcheuses. « La ville de Douala génère une épidémie de choléra tous les quatre ans à peu près », a expliqué Dr Sollè. Il a également essayé de guider les populations dans la façon de faire. « Il faut trier les ordures à partir des ménages. Donc nous qui faisons les ordures dans les ménages, nous devons déjà être responsables pour les trier, les emballer».
Et par la suite, « on va les collecter, on va les transporter, et ici on va les traiter. Il y aura des zones de traitement des déchets organiques. Des déchets électroniques et toutes sortes de choses », fait savoir le maire.
Environ 5, 614 milliards Fcfa
En principe, c’est un complexe qui occupe une superficie de 10 hectares. Sur les 70 acquis par La Communauté urbaine de Douala. Selon les techniciens, il comprend un pont bascule, un bassin à deux compartiments pour la sédimentation, 65 lits couverts de séchage non plantés. Des bassins de lagunage. Un système d’alimentation en eau potable et autres. Cout de l’investissement environ 5, 614 milliards Fcfa.
Aussi, ce complexe industriel s’inscrit dans le cadre du projet des villes inclusives et résilientes (PDVIR). Avec un budget de 128,8 milliards Fcfa. Dont 46 milliards Fcfa sont consacrés à la construction de drains et à la réhabilitation de la voirie de Douala.
Enfin, c’est donc une opportunité d’emploi spécifique qui nécessite une bonne organisation. Du moins il faut rentabiliser cette activité. En somme, «pour que toute cette infrastructure soit rentabilisée, il faudrait que le métier de vidange même s’organise. La gestion sera faite avec une forte participation des professionnels de la vidange», a insisté Dr Geremi Sollè.