Le marché de Souza présente le visage hideux. Les ordures ont envahi un grand espace. Il faut avoir le nez solide pour y passer tout près.
En effet en face les bureaux annexes de la Commune de Bonaléa, un immense tas d’ordures accueille les passants. La localité située sur la nationale n°5 présente un visage moins attrayant. Le prolongement du marché plus précisément l’espace qu’occupent les débits de boisson et la petite restauration est sale.
Ordures de toutes sortes
Trop sale même. Les ordures de toutes sortes, visiblement abandonnées depuis un bon bout de temps. Font le décor d’un endroit qui a une activité commerciale intense. L’image la plus forte, ce sont les deux call-boxeurs installés tout près du dépotoir. Et c’est aussi les vendeuses d’arachides qui cohabitent avec ces immondices.
Aussi, un peu plus loin, une mare d’eau verdâtre complète le décor. C’est le mélange d’eau de pluie et les liquides qui découlent des ordures qui continuent de gagner cet espace. Un peu plus derrière, une maison en chantier est devenue un dépotoir. C’est également un lieu de soulagement pour les consommateurs de la bière.
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Odeurs d’urine et de pourriture
Les odeurs d’urine et de pourriture se propagent. Memes les chauffeurs de taxis brousses en souffrent. Pas facile pour tout le monde. Mais ce sont les braiseuses de poissons et autres vendeuses de nourriture qui en souffrent le plus. « C’est des mois et des mois que nous vivons dans cette situation.
Imaginez-vous que nous passons des journées entières à humer ces odeurs. Les mouches qui ne nous laissent pas. Vous avez constaté que nos clients sont obligés soit de transporter leurs poissons ».
Ou alors, « soit de trouver des espaces loin dans les bars pour manger. Et même jusque-là, ça sent toujours mauvais. L’environnement est complètement pourri et invivable. Mais c’est le seul espace disponible pour mener nos activités. Ici c’est un pôle d’activités. C’est une gare routière pour ceux qui vont à Douala. C’est le repère des bars. Et c’est le lieu de la restauration le plus important de Souza », relate une braiseuse sous cape.
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Un gros danger
Moussa Barro est de passage. « C’est un gros danger que courent tous ceux qui sont installés à cet endroit. Les ordures ne font que se décomposer. En plus le volume augmente. Les mouches, les moustiques, les rats, les cafards vont développer. L’environnement va être pollué. Les risques sanitaires sont immenses », a déclaré ce Monsieur venu faire les transferts d’argent.
Selon certaines sources à la mairie, « les voitures de ramassage des ordures sont en panne. On attend la réaction du maire (commune de Bonaléa. Ndlr)», nous a soufflé un agent communal. En attendant donc, les populations continuent de déposer les ordures à cet endroit. Et les occupants de cet espace vont attendre. « On n’a pas de choix. Il faut bien qu’on vive », dit Francine.