Arrivé en fin de mandat, Abbas Mahamat Tolli s’oppose à la vacance du poste de Gouverneur et à son remplacement par le Congolais Michel Dzombala.
Après constat de la vacance de poste de Gouverneur dès ce 7 février 2024, par Blaise Eugène Nsom, le Directeur général du contrôle général de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, le Gouverneur sortant de cette institution bancaire sous régionale affirme que l’acte posé par son subalterne relève de la provocation, en plus d’être nul et de nul effet.
C’est en effet le 6 février 2017, qu’Abbas Mahamat Tolli a été installé comme Gouverneur de la Beac, pour un mandat de 7 ans non-renouvelables. L’argumentaire du DGCG pour pousser vers la sortie le gouverneur en fin de mandat de la Beac, repose essentiellement sur les dispositions des articles 50, 51 alinéas 3 et 4, et 52 des statuts de la banque centrale.
Selon ces textes révisés, mis à jour en 2021 et disponibles sur le site internet de la banque centrale, l’on observe que l’article 50 traite du profil, la durée du mandat et des conditions de désignation du gouverneur. L’article 51 est quant à lui relatif aux profils, durée du mandat et conditions de désignation des autres membres du gouvernement de la Beac (vice-gouverneur, secrétaire général et directeurs généraux), leurs affectations et la date du début de leurs mandats. Quant à l’article 52, il traite de la suppléance « en cas d’absence ou d’empêchement du gouverneur ».
Aucune de ces dispositions ne donne donc la moindre prérogative à un membre du gouvernement de la Beac pour constater « la vacance au poste de gouverneur », en attendant la désignation de son remplaçant par la conférence des chefs d’État ; ni de désigner un intérimaire au poste ; encore moins pour redistribuer des attributions au sein du gouvernement de cette banque centrale.
Blaise Pascal Dassie
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