Le mouvement pour la renaissance du Cameroun à travers son président national demande au gouvernement de donner sans délai et publiquement, la preuve de vie du camerounais Steeve Akam arrêté au Gabon.
Serions-nous face à une nouvelle Affaire Martinez Zogo que le pouvoir tente de dissimuler ? Se demande le mouvement pour la renaissance du Cameroun. Cela fait plusieurs semaines que Steeve Akam, plus connu sous les pseudonyme « Ramon Cotta », a été arrêté par les autorités gabonaises et transmis tel un bandit de grand chemin aux autorités camerounaises. Selon le Mrc, cette arrestation puis déportation s’est faite en violation des traités internationaux, dans des conditions rocambolesques et inhumaines à la frontière entre nos deux pays.
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D’ailleurs, affirme le Mrc, la courte vidéo en circulation sur cette extradition fait froid dans le dos. « On y voit Steeve Akam pétrifié, ce qui atteste de sa torture, au moins psychologique. Plus de deux semaines après, on est sans aucune nouvelle du malheureux compatriote. Les militants du MRC ont subi plusieurs vagues de violences, séquestrations et de détentions au secret depuis le hold up électoral de 2018. Aussi en savons-nous assez sur les pratiques cruelles et inhumaines qui ont cours dans certains de nos services de sécurité pour lancer cette alerte rouge sur le cas de Steeve Akam. Personne n’ayant aucune nouvelle de lui jusqu’à présent, il faut craindre que ses bourreaux ne lui aient déjà réservé le sort tragique fait à Martinez Zogo par la DGRE ; ou, pour être optimiste, qu’il ait été à ce point amoché par la torture que ses bourreaux le cachent, le temps pour eux de soigner son corps meurtri avant d’envisager le présenter à la justice. Malheureusement, les magistrats, en particulier ceux du Parquet, savent que c’est ce qui se passe dans les services de sécurité, mais, par carriérisme, ils ne prennent aucune action pour y mettre un terme, eux qui ont le droit de visiter tous les lieux de détention et ainsi de voir et d’interroger les personnes détenues en ces lieux », craint cette chapelle politique de l’opposition.
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Elle qui exige du gouvernement qu’il lève tout doute sur le sort de Steeve Akam, rassure sa famille et l’opinion en donnant la preuve publique qu’il est encore en vie, et qu’il n’est pas caché parce qu’il est en un piteux état du fait de la torture. Aussi le MRC condamne fermement tous les actes de terreur que le pouvoir multiplie à l’approche des élections à venir dans notre pays.
Et regrette que les autorités de transition de la République du Gabon aient accepté de contribuer à un tel fait internationalement illicite ; et insiste sur le fait que les ressortissants de nos pays respectifs doivent être traités avec une égale humanité et dans le respect de leurs droits fondamentaux et de leur dignité. « Le Gabon, pays frère, ne saurait être fier de tout ce qu’aurait subi, est en train de subir, ou de ce qu’il adviendrait à Steeve Akam », dit Maurice KAMTO, président national du Mrc.