L’organisation mondiale de la santé a annoncé lundi une initiative pour développer, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, des vaccins contre la grippe aviaire à base de la technologie d’ARN messager, qui fut décisive contre le Covid-19.
Le projet est chapeauté par la société biopharmaceutique argentine Sinergium Biotech qui a déjà commencé à développer des vaccins candidats contre le virus de la grippe aviaire H5N1. Une fois les données précliniques disponibles, la technologie, le matériel et l’expertise seront partagés avec un réseau de producteurs d’autres pays pour accélérer le développement des vaccins et améliorer la préparation à une éventuelle pandémie. Le Programme de transfert de la technologie à ARNm, auquel participent 15 pays, a lui été lancé en 2021, au plus fort de la crise du Covid-19, pour donner aux pays à revenu faible ou intermédiaire davantage de moyens pour produire des vaccins à ARNm.
L’On se souvient que la filière avicole camerounaise avait été secouée par cette crise sanitaire, liée à l’apparition de la grippe aviaire H5N1. Selon le gouvernement, c’est dans la localité de Bamougoum dans la région de l’Ouest, plus grand bassin de production de la volaille du pays, que la grippe aviaire avait frappé. « Suite à cette situation, nous avons signé un arrêté instituant des mesures urgentes pour éviter la propagation dans le pays », indiquait alors sur les ondes de la radio nationale, le ministre en charge de l’Élevage, le Dr Taïga.
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« Parmi ces mesures, il y a la mise en œuvre des opérations d’abattage sanitaire d’urgence dans les foyers identifiés, leur destruction par incinération et enfouissement sous contrôle des responsables des services vétérinaires avec l’appui des forces de maintien de l’ordre », soulignait ce membre du gouvernement. Le ministère de l’Elevage avait, par ailleurs, prescrit l’érection de la barrière sanitaire au niveau des fermes avicoles, avec interdiction d’accès à toute personne non autorisée, pendant la période du déroulement des opérations d’abattage sanitaire et de désinfection des foyers par des équipes spéciales.
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Pour rappel, les dernières épizooties du virus H5N1 avaient été découvertes à Yaoundé dans un complexe avicole le 22 mai 2016. Tout était parti d’une alerte consécutive à une forte mortalité de la volaille constatée au complexe avicole de Mvog-Betsi ; plus de 15 000 morts sur près de 33 000 volailles que compte ce cheptel. Suite à ce constat, des mesures avaient été prises pour circonscrire la maladie, le reste du cheptel avait été abattu.
La grippe aviaire avait été détectée il y a plusieurs années au Cameroun, plus précisément chez un canard d’élevage dans la ville de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord du pays. Le Cameroun était ainsi le quatrième pays africain touché par la grippe aviaire.
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