Le tribunal criminel spécial (Tcs) vient d’ouvrir une enquête sur la gestion de la fédération camerounaise de football (Fecafoot). Le chef de l’Etat veut voir clair dans la gestion du football.
Cette volonté affichée s’était décelée lors de son traditionnel message à la jeunesse le 11 Février 2024. Evoquant la gestion du football, Paul Biya n’avisait-il pas en ces termes : « Je sais l’importance que vous accordez au football. L’Etat, dans le contexte difficile qui est le nôtre, consent de lourds sacrifices financiers à cet égard. Il est donc en droit d’exiger une meilleure organisation et de meilleurs résultats. Nous allons y veiller. Le Gouvernement et tout particulièrement le Ministère en charge des sports ont reçu des instructions claires sur le sujet. ».
Lire aussi : Les footballeurs Camerounais sans salaires.
Au jour d’aujourd’hui, la volonté présidentielle est plus que de mise et la broyeuse gouvernementale semble se mettre en branle. D’abord les auditions au Premier ministère. Y compris du président de la Fécafoot qui, on le sait, s’est vu informé de la reprise de la gestion des équipes nationales par le gouvernement. Le rapport définitif sera transmis au chef de l’Etat. Puis le non renouvellement du contrat de Rigobert Song et de tout son staff par le ministre des Sports, Narcisse Kombi Mouelle.
Lire aussi : Jeux africains : risque de forfait pour les Lionnes U20
L’Etat semble donc activer ses leviers de pression. On se souvient que ce fut le même scénario pour un certain Iya Mohammed aujourd’hui derrière les barreaux. Entre autres dossiers, les enquêteurs du Tcs vont s’intéresser à coup sûr sur celui de la gestion de l’équipementier One All Sports. Un dossier qui aura créé des frictions diplomatiques avec l’un des partenaires historiques du Cameroun, la France, et dont le coût des réparations devrait se chiffrer à plus de 10 milliards Fcfa. A noter que cette enquête au Tcs vient se greffer à celle en cours à la police judiciaire pour trucage des matchs et celles en cours à la Caf et la Fifa.