Raison évoquée par les autorités, le non-respect des prix homologués du riz. C’est depuis quelques jours que l’opération a été lancée par le ministre du commerce qui poursuit et saisit les stocks des commerçants coupables.
Au Ministère du Commerce, on parle plutôt d’une chasse fructueuse avec un bilan assez parlant. Les villes de Yaoundé et Bafoussam, ont vu passer les agents qui ont opéré des saisies de près de 1 000 (mille) sacs de riz soit près de 600 à Yaoundé et près de 400 à Bafoussam. L’on a également assisté à la pose des scellées dans plusieurs boutiques à Yaoundé.
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Une descente du ministre du commerce qui sonne comme une fin de récréation après l’annonce le 11 avril 2024 par Luc Magloire Atangana d’une « baisse significative » des prix du riz au consommateur final et plus précisément les prix du sac de 50 kg de riz brisé indien, thaïlandais et pakistanais 25% et 5% vendus sur le marché local. Cette révision de prix a fait suite à l’arrivée sur le marché des premières cargaisons résultant du quota de 190 000 tonnes de riz négociées auprès du gouvernement indien.
Comme dans un élan de défis
La mesure en vigueur depuis le 12 avril 2024, a semblé ne pas concerner outre mesure, certains commerçants qui, comme dans un élan de défis, ont continué à vendre le sac de riz de 50 kg à des prix supérieurs aux tarifs révisés sous le fallacieux prétexte d’«écouler leurs stocks antérieurs dans les magasins», selon les propos recueillis. Un justificatif qui n’entre pas dans les oreilles du Mincommerce déterminé à traquer tous les commerçants qui ne veulent pas respecter les nouveaux tarifs en vigueur. Luc Magloire Mbarga Atangana avise que les opérations sur le terrain vont s’intensifier afin de « ramener tous les commerçants à l’ordre ». Un numéro vert a été mis en service pour les consommateurs invités invités à dénoncer chaque pratique frauduleuse. Il faut appeler le 1502.
Il faut peut-être le préciser, l’Inde avait suspendu ses exportations de riz blanc non-basmati et brisure depuis juillet 2023 pour privilégier son marché national et éviter un risque de pénurie et même d’inflation alimentaire. En octobre dernier, ce pays d’Asie a exceptionnellement accordé un quota d’importation de 190 000 tonnes pour le Cameroun, question de constituer un stock de sécurité afin de couvrir les besoins du marché national.
Elise Murielle Seh
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