Le Professeur Pierre Titi Nwel, membre du Conseil électoral en charge de la région du Littoral, était dans les départements du Nkam et du Moungo. Il en a profité pour passer aux scanner les statistiques désagrégées de l’année 2023.
En date du 31 décembre 2023, l’on a enregistré 2179 nouvelles inscriptions contre 32 mutations et 170 radiations dans le Nkam et, pour la même période, 214 784 nouvelles inscriptions ont été enregistrées dans le département du Moungo contre 45 mutations et 1836 radiations. Selon les responsables locaux d’Elecam dans ces deux départements, ces chiffres auraient pu être plus importants si les populations avaient moins de difficultés à se faire établir les cartes nationales d’identité. Les cibles doivent, dans la plupart du temps, se rendre dans le chef-lieu de département pour se faire établir ladite carte car bon nombre d’arrondissements n’ont pas de centres d’identification. A cette difficulté s’ajoute l’enclavement de certaines localités qui ne facilite pas le déplacement des agents surtout pendant la saison des pluies.
Au plan technique, les différents rapports dressés par les Chef d’agence Elecam font état du manque du matériel roulant, du manque de production des cartes électorales depuis 2020, de la défectuosité de quelques kits biométriques et des difficultés d’ordre civiques. Les populations font montre de peu de zèle en matière d’inscription sur les listes électorales. Ce qui, selon le Pr Pierre Titi Nwel, relève « du manque ou d’absence d’éducation politique ».
S’agissant de l’évaluation des opérations de révision des listes électorales pour l’exercice 2024, jusqu’au 17 janvier 2024, le Moungo avait déjà enrôlé 846 nouveaux électeurs et opéré 48 radiations. Le Nkam pour sa part avait enrôlé jusqu’au 23 janvier 2024, pas moins de 170 nouveaux électeurs et opéré 01 mutation et 38 radiations. Pour ce qui est de la distribution des cartes électorales, seules 03 sur les 351 disponibles dans le Nkam et 43 sur les 1238 disponibles dans le Moungo ont été retirés. 1543 cartes continues à attendre preneurs jusqu’ici.
Blaise Pascal Dassie
