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L’Otan prend en main le soutien à l’Ukraine avant les élections américaines

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L’Otan a décidé vendredi de prendre en main le soutien militaire occidental à l’Ukraine jusqu’à présent piloté par Washington, pour l’ancrer dans la durée à moins de cinq mois des élections américaines et d’une victoire éventuelle de Donald Trump.

Cela permettra « de donner à notre soutien à l’Ukraine une base plus forte dans les années à venir », a déclaré le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.

Dans ce même esprit, un accord sur un prêt de 50 milliards de dollars, financé grâce aux avoirs russes gelés, a été trouvé par les dirigeants du G7 réunis en sommet en Italie. Les Etats-Unis ont aussi conclu jeudi un accord de sécurité avec l’Ukraine d’une durée de dix ans, en marge du sommet du G7 dans le de l’Italie.

Réunis à Bruxelles, les ministres de la Défense de l’Alliance atlantique ont de leur côté décidé vendredi de confier à l’Otan la de la coordination et de la fourniture de l’aide militaire occidentale à Kiev. Cette tâche était jusqu’à présent assurée par les Etats-Unis.

Ces opérations seront toujours sous le commandement d’un général américain, mais il portera désormais une casquette Otan.

Ce changement peut sembler mineur, mais selon plusieurs diplomates de l’Otan, il vise à s’assurer que le flot de l’aide militaire vers l’Ukraine ne puisse être interrompu par une décision de la Maison Blanche en cas de victoire de Donald Trump à l’élection de novembre.

Il s’agit bien de mettre en place un système « à l’épreuve de Trump (Trump-proof en anglais) », a affirmé un diplomate de l’Otan.

« Il y a environ 500 militaires américains » actuellement en charge de la coordination des livraisons d’aide militaire à l’Ukraine, a-t-il expliqué. « N’importe quel peut retirer la prise demain s’il le veut ».

Le Soutien Militaire Occidental à l'Ukraine sera piloté par l'OTAN

 

A lire: G7: accord pour décaisser 50 mds USD pour l’Ukraine avant fin 2024 (Paris)

 

 

Le but est de mettre ce soutien militaire à l’Ukraine « à l’abri de n’importe quelle situation » à l’avenir, a confirmé la néerlandaise de la Défense, Kajsa Ollongren, interrogée sur le posé par un éventuel retour du milliardaire américain à la Maison Blanche.

– « Pas à l’agenda » –

Cette nouvelle responsabilité de l’Otan « donnera à notre soutien une base plus ferme, sera davantage prévisible pour Kiev et répondra aux besoins à court terme et à long terme de l’Ukraine », a assuré de son côté M. Stoltenberg.

Le chef de l’Otan veut aussi s’assurer que les Alliés s’engagent collectivement à maintenir leur aide aussi longtemps que nécessaire.

Ce soutien militaire est actuellement le résultat d’engagements pris pays par pays, les Etats-Unis en tête avec plus de 50 milliards de dollars depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Mais, selon M. Stoltenberg, ces annonces de soutien ne sont pas toujours suivies d’effet, et il est donc nécessaire de le pérenniser chaque année, dans un cadre collectif.

Le responsable norvégien a donc réitéré vendredi à Bruxelles sa proposition d’une enveloppe d’au moins 40 milliards d’euros par an pour aider l’Ukraine, soit le niveau actuel de l’aide des Alliés à Kiev. Chacun des 32 pays de l’Otan, à l’exception de la Hongrie qui a obtenu de ne pas participer, devra y contribuer en fonction de son Produit intérieur brut.

Si l’aide militaire « devient une décision de l’Otan, c’est un engagement plus fort que les annonces ad hoc à court terme », a expliqué Jens Stoltenberg.

Encore faut-il que les Etats membres y soient prêts.

Les pays déjà gros contributeurs, comme les Etats-Unis ou l’Allemagne, n’ont aucun problème avec ce niveau d’engagement qui correspond déjà à ce qu’ils donnent chaque année, a-t-on expliqué de source diplomatique.

Mais pour d’autres comme l’Italie, la facture risque d’être plus salée.

« Les 40 milliards n’existent pas. L’Italie a fait savoir qu’elle n’était pas d’accord pour un engagement de 40 milliards d’euros », a ainsi lancé vendredi le ministre de la Défense Guido Crosetto, devant des journalistes. Cela représenterait quelque 3,5 milliards d’euros d’engagement supplémentaire pour l’Italie. « Ce n’est pas à l’agenda », selon le ministre.

Source: Agence -Presse Aucune étiquette pour cette publication.

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