Accusés de fausse déclaration de vol de sexe, quatre hommes ont été présentés à la presse le 18 juin 2025. Les autorités veulent sévir contre ce phénomène qui inquiète.
Le 18 juin dernier, au commissariat central n°3 de Yaoundé, la police a présenté quatre individus interpellés pour fausse déclaration de vol de sexe. Il s’agit de Gabriel Mikassel (50 ans), Mathieu Nka (42 ans), Lesly Ndah (33 ans) et Blaise Menye (18 ans). Tous sont accusés d’avoir simulé la disparition de leur sexe pour escroquer ou livrer des citoyens à la vindicte populaire.
« Criminalité d’une autre forme »
Ces arrestations ne sont pas un fait isolé. En effet, depuis plusieurs semaines, le phénomène prend une ampleur préoccupante dans plusieurs villes du pays. Les autorités parlent désormais de « criminalité d’une autre forme ». Des hommes affirment avoir été « dépossédés » de leur sexe, provoquant souvent la colère des foules et des scènes de violence. Mais après enquête, la police et la gendarmerie ont constaté que les organes de toutes les prétendues victimes étaient bel et bien en place. Aucun vol réel n’a été prouvé. Pourtant, les victimes supposées réclamaient parfois de l’argent aux personnes accusées à tort.
Face à ce phénomène, le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, est monté au créneau. Dans un communiqué daté du 10 juin, il a mis en garde ceux qui colportent ces fausses accusations. Selon lui, ces pratiques mettent en danger la vie de citoyens innocents, parfois passés à tabac.
Suite à cette alerte, l’administration a renforcé son dispositif. D’ailleurs, Gabriel Mikassel, l’un des prévenus, a été placé en garde à vue sur ordre du préfet le 12 juin dernier. En présentant ces quatre hommes à la presse, les autorités veulent faire comprendre que simuler un vol de sexe est un délit grave. De plus, accuser sans preuve peut coûter très cher.