Grands moments d’angoisse du côté de Kousseri, les populations qui ont vécu les pires moments de leur vie, attendent toujours l’aide du gouvernement.
En suivant le compte rendu d’un confrère joint au téléphone il y a quelques heures, les riverains ont occupé de vastes espaces de fortune sur lesquels ils ont construits des petites baraques, fuyant alors les inondations qui continuent de s’entendre dans la ville. L’on nous apprend d’ailleurs que le Logone et Chari vit au rythme grandissant des inondations. Sur un vaste terrain vague, les populations de Kousseri construisent des abris de fortune pour fuir les inondations qui gagnent progressivement cette ville du département du Logone-et-Chari.
Depuis lundi, certains « quartiers comme Madagascar, Boura se sont vidés de leurs habitants. Les populations attendent avec impatience de recevoir la solidarité du gouvernement tant annoncée par le ministre de l’Administration territoriale. Qui a interdit toute autre action de solidarité sauf celle des pouvoirs publics », fait savoir notre source qui a recueilli l’avis de certaines victimes qui, à l’unanimité, condamnent non seulement les lenteurs du gouvernement, mais aussi l’attitude du ministre Atanga Nji.
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« on dirait que les autres donateurs volontaires ne sont pas des camerounais. Comme il faut tout politiser dans ce pays. Les gens souffrent mais on leur interdit de recevoir les dons. On refuse même aux autres camerounais de venir assister leurs frères et sœurs en situation délicate. C’est tout simplement regrettable de vivre cela. Il y a des gens sans abris. Il y a des écoles fermées parce que les élèves ne peuvent plus se rendre dans leurs établissements inondés. Le pont qui relie le Cameroun au Tchad voisin, depuis la ville de Kousseri, est menacé par les eaux qui a déjà atteint déjà la barre métallique. A ce ryhme, il ne sera plus possible d’emprunter ce pont. Et du coup, les échanges commerciaux entre les deux pays vont s’arrêter », a dit Ousmane Dandjuma, un habitant de Kousseri.
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Cette situation inquiète aussi les autorités administratives. Le préfet dudit département l’a d’ailleurs signifié à nos confrères de Cameroon tribune. Pour lui, «les inondations provoquent beaucoup de dégâts dans le département du Logone-et-Chari. Les pâturages sont détruits, les axes routiers coupés, de nombreuses populations ont été forcées de quitter leurs habitations pour trouver asile dans les familles.. Nous avons peur des maladies hydriques qui peuvent survivre, d’autant plus que les eaux montent chaque jour», s’alarme Fombele Mathias Tayem.
