Il s’agit d’un financement additionnel pour l’établissement des actes de naissance supplémentaires.
L’annonce a été faite par la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena, lors de la remise de 3 500 actes de naissance aux enfants âgés de 0 à 10 ans dans cette commune du département du Haut-Nyong au Cameroun.
Ces chiffres en augmentation, surviennent au lendemain d’une campagne visant la délivrance de 2 916 actes de naissance. Il fallait trouver des solutions à plus de 500 autres enfants qui n’en avaient pas. La Commune de Doume, s’est engagée à soutenir financièrement l’établissement de 584 actes supplémentaires, portant le total à 3 500, si l’on s’en tient à nos sources.
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Pour Gisèle Mpans, «cette action va permettre à la jeunesse de bénéficier de ce précieux sésame. Le financement additionnel vise ainsi à étendre l’accès à une identité légale aux jeunes de Doumé», a dit Mme le Maire de Doume, pour qui encore, « l’acte de naissance a une importance capitale pour l’accès aux droits fondamentaux comme l’éducation et la santé de l’enfant… »
Près de 7 millions d’enfants sans actes de naissance
Le constat reste le même, l’enregistrement des naissances demeure un sujet majeur au Cameroun. A côté des barrières traditionnelles, il y a des exigences des officiers de l’état civil : «C’est vrai que l’ordonnance de 1981 et également la loi de 2011, du 6 mai 2001 prévoient la gratuité de la délivrance de l’état civil. Ça c’est la loi. Mais dans les faits, nous connaissons tous qu’au niveau de nos différents centres d’état civil, cette déclaration ne se fait toujours pas de façon gratuite. Les officiers d’état civil demandent toujours à établir ces actes moyennant des frais qui varient d’un centre à un autre. On arrive dans certains centres, c’est peut-être 10 mille Fcfa, dans d’autres c’est 20 mille Fcfa, 3 mille Fcfa, 5 mille Fcfa », a révélé Nathalie Foko, président de Women peace initiatives.
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Le mal est réel avec comme conséquence, « près de 7 millions d’enfants sont sans actes de naissance au Cameroun parmi lesquels, plus de 1,5 million élèves des écoles primaires et maternelles», l’a souligné Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local.
Et le 27 avril 2024, les maires du Cameroun ont pris un engagement pour inverser la tendance lors du premier forum des maires sur l’enregistrement universel des naissances tenu à Yaoundé. Ils se sont engagés à mettre en place les mesures nécessaires pour assurer l’enregistrement de chaque naissance, à renforcer la collaboration entre les mairies et les hôpitaux. Aucune étiquette pour cette publication.