Un séminaire portant sur la masculinité négative et la construction de la paix vient de se tenir à Yaoundé.
Une initiative portée par la section camerounaise de la Women international League for peace and freedom (Wilpf). Les modules de formations ont été dispensés au quartier Mvog Ada, à Yaoundé le 5 septembre 2024.
Dans ses propos introductifs, Nathalie Foko, a laissé entendre que « la masculinité n’est pas un facteur de paix au contraire elle est généralement source de violence », a dit la présidente de Wilpf Cameroon, qui la présente comme étant l’une « des causes profondes des conflits dans la société camerounaise. La masculinité est la prédominance sans cesse croissante du courant masculin et il s‘agit d‘une attitude qui a établi la force, la violence y compris la violence armée comme moyens d’expression des hommes», a-t-elle dit pour le déplorer.
La domination des hommes sur les femmes
La formation tenue à la capitale politique du Cameroun est partie d’une enquête menée par cette Ong qui a recensé les formes de formes de manifestations de la masculinité violentes. Il ressort clairement qu’il y a entre autres, une «des femmes qui sont depuis des décennies privées de tout», « la domination des hommes sur les femmes dans les ménages et les familles qui sont devenues banales et normales », «les violences basées sur le genre avec notamment agression sexuelle, violences physique et psychologique…», « les conflits qui s’intensifient, causés par l’utilisation excessive des armes au lieu des réponses non violentes», « le respect à outrance témoigné aux hommes portant les uniformes militaires », « le 1/4 du salaire du secteur public au Cameroun utilisé pour les salaires du personnel de défense et de sécurité».
Plus d’une vingtaine des hommes et des femmes de médias, venus des quatre coins du Cameroun ont donc pris part à cette formation avec pour objectif, accompagner Wilpf dans la démarche pour construire et préserver la paix. Il est en réalité question pour les journalistes de « construire la paix avec des outils pour analyser ces masculinités, pour comprendre leurs implications pour y faire face », nous fait-on comprendre dès lors que « les journalistes ont un rôle à jouer parce qu’ils contribuent à l’éducation de la population pour les sensibiliser, déconstruire en elle les idées préconçues et nocives pour la paix. Nous souhaitons véritablement que les médias puissent porter et véhiculer les messages de paix dans la société Camerounaise et qu’au finish celle-ci soit en paix», va dire à la fin des travaux Nathalie Foko, présidente nationale de Wilpf.
Pour mémoire, la Women interntional League for peace and freedom (Wilpf) est la plus ancienne organisation des femmes pour la paix dans le monde. L’Organisme a été créé en 1915 par 1136 femmes au moment où la première guerre mondiale fait des ravages,. La section camerounaise a été ouverte en janvier 2014.