La presse camerounaise en général et singulièrement la presse écrite se meurt. Face à une rareté mieux une absence de financement elle ne sait plus à quel saint se vouer.
Les miettes à elle présentée sous la forme d’aide à la presse par le gouvernement, pour ceux qui en bénéficient, ne sert pas à grand chose. De nombreux titres croulent sous le poids des dettes.
Outre d’interminables mois d’arriérés de salaire, certains en sont à observer pas moins de trois ans, la presse écrite souffre dans sa chair et risque de mourir de sa belle mort si rien n’est fait. Conscient de cela, les patrons de presses du REPAC sont à l’assaut des financements extérieurs.
En prélude à la participation optimale de la délégation camerounaise au Forum économique avec le Canada, (Africa Business Forum), prévu du 23 au 27 septembre 2024, le Réseau des patrons de presses du Cameroun (REPAC), réuni le 7 août dernier à Yaoundé, autour de son président exécutif, François Mbokè, par ailleurs Directeur de Publication du journal Diapason et des administrations sectorielles (MINEPAT, MINCOM, MINCULTURE, MIN COMMERCE, etc…), entend porter à l’attention des Bailleurs de fonds canadiens et du Gouvernement camerounais, un ensemble de projets maturés et structurants, susceptibles de transformer positivement le fonctionnement quotidien des entreprises de presses du Cameroun, aussi bien au niveau de la mise en place d’une centrale d’imprimerie commune à tous les patrons de presses, ainsi que d’une entreprise solide de distribution des journaux à l’échelle nationale, tout ceci adossé sur d’importantes subventions, dans l’optique de booster substantiellement la production en qualité et en quantité ; ainsi que la disponibilité de la presse dans tous les 58 départements du Cameroun.
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Pour les patrons de presse, le gouvernement devrait revoir sa copie pour ce qui est de l’aide à la presse privée. « C’est incroyable que dans un pays comme le nôtre, on en soit à distribuer des jetons aux organes de presse alors qu’ailleurs la cagnotte est consistante.
Au Gabon par exemple, on peut dire que ce n’est pas le paradis mais c’est différent. N’en parlons pas su Sénégal et bien d’autres pays où les pouvoirs publics font d’énormes progrès en ce qui concerne l’aide à la presse. La presse a une mission d’éducation, elle devrait bénéficier de beaucoup d’accompagnement de notre gouvernement.
Malheureusement ce n’est pas le cas. Le nombre de journaux mort-né va crescendo », se désole un directeur de la publication. « Aujourd’hui dans un environnement aussi difficile que le nôtre, il est difficile de pouvoir maintenir le cap. Tous les jours qui passent apportent son lot de difficultés et de contraintes financières. Les ventes ont baissé drastiquement….Nous n’en pouvons plus », s’écrit ce dernier. Aucune étiquette pour cette publication.